Rwanda – Le troisième jour des travaux du 27ème Sommet de l’Union africaine (Ua) qui se déroule présentement à Kigali, a une fois encore été l’occasion pour les dirigeants africains d’afficher leur volonté de création d’un marché commun à travers la mise en place d’un passeport unique sur le continent.
Une détermination exprimée par la sud-africaine, Nkosozama Dlamini-Zuma, présidente sortante de la Commission de l’Ua.
Arrivée mardi 12 juillet 2016 dans la capitale rwandaise en vue de prendre part à la 29ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Ua, la présidente de la Commission de ladite union a fait une allocution aux élans très panafricains : « (…) Nous sommes en mesure de faire un pas en avant à ce sommet, de présenter le passeport africain, et nous espérons également nous déplacer sur la zone de libre-échange continentale », a-t-elle lancé, à l’assemblée, avant de donner l’avis de l’opinion publique africaine sur la question : «La réponse des citoyens africains de toutes les parties du continent sur l’idée d’un passeport africain a été écrasante. Ils veulent étudier, faire le commerce, des affaires, investir, faire du tourisme, tout en visitant tous les sites du patrimoine dans leur propre continent et vivre l’expérience de sa diversité riche et belle. Le Conseil exécutif a donc été saisi de cet agenda continental pour la transformation sociale et économique, profondément conscient que la résolution du paradoxe africain exige une action unie et délibérée, et que nous sommes plus forts unis ».
Elle a rendu un vibrant hommage à Kwameh Nkrumah, en rappelant l’une des citations du premier président ghanéen, chantre du panafricanisme, décédé le 27 avril 1972, à l’âge de 63 ans, à Bucarest : «Si nous voulons rester libres, si nous voulons bénéficier pleinement des ressources africaines, nous devons être unis pour planifier notre défense totale et la pleine exploitation de notre matériel et des moyens humains dans tout l’intérêt de notre peuple. Aller seul, limitera nos horizons de réduire nos attentes et de menacer notre liberté ».
Un discours dit devant un parterre de personnalités parmi lesquelles l’équato-guinéen, Carlos Lopes, Sg adjoint de l’Onu, et Sg exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, le nigérian Akinwumi Adesina, Pdg de la Bad (Banque africaine de développement), des responsables de plusieurs instituions et Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères.
En sa qualité de président du Conseil exécutif, c’est d’ailleurs ce dernier qui a déclaré ouvert les travaux de cette session qui durera deux jours et qui réunit les ministres africains des Affaires étrangères du continent.
Claude Dassé, Envoyé spécial
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