Partis d’Abidjan le lundi 11 juillet 2016, et en route pour le 27 ème sommet de l’Union africaine (UA), nous atterrissons à “Addis Ababa Bole International Airport” après environ 6 heures de vol. L’escale est brève l’aéroport de la capitale éthiopienne! Nous sortons du Boeing 787 d’Ethiopian Arline pour un autre appareil, de la même compagnie. Il est minuit trente, lorsque l’avion arrive à notre destination finale : “Kigali International Airport”, située dans la petite commune de Kanombe. Dès que nous foulons le sol de la capitale rwandaise, nous sommes enveloppés à 19 degrés Celsius, par un vent frais.
À ce 27ème sommet de l’Union africaine (Ua) ouvert le lundi 10 juillet 2016, plusieurs délégations africaines composées de personnalités politiques, journalistes… venus de différents pays de la sous-région ouest-africaines ont via Addis Ababa, rallié Kigali, tandis que d’autres délégations choisissaient Kenyan Airway ou d’autres compagnies.
Lors des formalité à l’aéroport de Kigali, nous apprenons qu’il faut s’acquitter, d’une taxe de 30 dollars (soit 15 mille Francs Cfa), équivalent au prix du visa pour les détenteurs de passeports ordinaires, alors que les passagers ayant un passeport de service, sont exemptés du paiement de ce montant.
À la sortie les journalistes se voient offrir gratuitement, sous une tente dressée pour l’occasion, une puce téléphonie pour les appels et la possibilité de navigation sur internet, de la part d’une société de téléphonie mobile partenaire de l’événement.
Le 27ème sommet de l’Union africaine semble se dérouler dans une ferveur générale à Kigali, à travers une mobilisation des populations qui ne fait cependant pas de l’ombre aux dispositions sécuritaires prises par les autorités.
De Kaltiro, le centre des affaires qui abrite The President’s Office (la Présidence), à Kimihurora, chic quartier où est bâti le Parlement du pays, un impressionnant détachement des éléments de la Police et de l’Armée du pays, armes aux poings, est perceptible à chaque coin de la rue ; faisant de l’endroit une véritable “zone guerre” qui abrite également “Kigali Convention Center”, un joyau architectural qui sert de cadre à la tenue des travaux du sommet : les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine y sont attendus dans les prochains jours.
Face à cette effervescence, la capitale rwandaise, considérée comme l’une des villes les plus propres d’Afrique n’a pas failli à sa réputation. En plus de sa bonne salubrité légendaire, elle affiche fièrement dans ses artères, les drapeaux des 54 États membres de l’Ua.
Kigali, c’est aussi et surtout le respect strict des panneaux de signalisation, et le port systématique de casques par les conducteurs d’engins à deux roues : ce ne sont pas les conducteurs des taxi-moto appelés communément “Motoreur” qui diront le contraire.
Malgré cette ambiance festive et de manifestation civisme assez élevé de ses populations, le Rwanda, comme plusieurs pays africains, reste confronté aux dures réalités de la vie.
Petit pays de 26.338 km2 et d’environ 12 millions d’habitants, avec 2 millions d’habitants pour Kigali (soit à peu près la population d’Abobo, un quartier d’Abidjan pour ceux qui connaissent la Côte d’Ivoire), le Rwanda est confronté à la cherté de la vie à l’image des pays africains et même de tous les pays du monde.
L’électricité n’est pas encore accessible à tous, à travers notamment le coût élevé de la nuitée dans les hôtels ayant des chambres climatisées ; une nuitée dans la chambre ventilée que nous avons trouvée, étant facturée à 100 dollars US, soit 50 mille Cfa.
Charles Kabayine , le secrétaire général de Ninzi Hill Hôtel, établissement hôtelier situé au cœur de la ville tente de justifier : « Chez nous Rwanda, le coût de l’électricité est excessivement élevé. Si nous nous amusons à climatiser les chambres, nous ne pourrons pas nous en sortir et le coût de la nuitée va grimper. Il se situera entre 300 et 400dollars US ( Ndlr : 150 à 20 mille francs CFA ».
N’empêche malgré tout, qu’il fait bon vivre à Kigali où l’hospitalité africaine reste de mise.
Claude Dassé, envoyé spécial
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