La cérémonie inaugurale de la réunion de haut niveau des premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, qui a débuté mardi 17 octobre 2017 à Abidjan en présence de plusieurs personnalités venues des différents endroits du continent africain, a été l’occasion pour Mme Dominique Ouattara, épouse du Président ivoirien, et initiatrice de la conférence, de souhaiter la bienvenue à ses hôtes, et décliner sa vision par rapport au thème à l’ordre du jour.
« Il faut éviter les amalgames et faire la distinction entre, d’une part, les enfants de nos paysans qui les rejoignent quelques fois après l’école et effectuent à leur côté des travaux légers, et d’autre part, les enfants qui sont victimes de traite et d’exploitation, et qui sont privés de leurs droits fondamentaux. C’est pour ceux-là que nous devons nous battre de toutes nos forces. Car investir dans la protection de nos enfants, c’est garantir le développement de nos pays », a lancé la Première dame ivoirienne.
Celle qui est également présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), a profité de la tribune pour interpeller « tous les acteurs qui œuvrent pour la protection de l’enfant, à savoir les gouvernements, les ONG, les partenaires sociaux, les partenaires techniques et financiers, les communautés et les familles à poursuivre leur engagement et accroître leurs initiatives visant à créer les conditions indispensables au bien-être de nos enfants ».
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Avant elle, Robert Beugré Mambé , Gouverneur du District Autonome d’Autonome d’Abidjan a souhaité la cordiale bienvenue en terre ivoirienne et principalement dans la ville d’Abidjan. « J’ai un message des enfants d’Abidjan pour vous. Ils me chargent de vous dire de ne pas leur donner la vie et les abandonner après ; ils veulent des documents, actes de naissance pour aller à l’école ; ils ne veulent pas être forcés aux durs travaux… » a-t-il ajouté.
Le ministre Jean Claude Kouassi, en charge de l’emploi et de la protection sociale, par ailleurs président du comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) a salué l’engagement des Premières dames : « Cet engagement des Premières dames nous donne un souffle nouveau pour le combat de la lutte contre la traite des enfants ». Il a émis le souhait de voir l’adhésion de la société civile à cette initiative, qui selon lui est un véritable espoir pour les milliers d’enfants. « Il nous faut agir maintenant » a-t-il conclu.
Mme Tanya Rasa, représentante du département du travail des États-Unis d’Amérique et, Marcel Desouza, président de la commission de la CEDEAO qui ont spécialement effectué le déplacement de Washington pour l’une et d’Abuja pour l’autre , ont apporté leur soutien à l’effort de la Première dame de Côte d’Ivoire.
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« Mesdames, nous vous appelons au secours pour la protection de nos enfants » a plaidé Marcel Desouza avant de surnommer, Dominique Ouattara, championne d’Afrique pour la lutte contre le travail des enfants.
« Votre leadership a permis d’engranger des résultats significatifs en matière de protection des enfants, avec votre ONG, Children Of africa, le fonds Faci », a témoigné le vice-président de la Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, qui représentait le chef de l’ État.
Au delà du CNS, qui reste local, Daniel Kablan Duncan a suggéré la mise en place d’un comité conjoint de suivi des résolutions de cette conférence des premières dames, cette fois au plan régional.
Des allocutions de plusieurs premières dames, des prestations artistiques et des échanges suite à deux exposés, ont également marqué la cérémonie inaugurale.
Le premier exposé a été celui de Mme Fatoumata N’diaye, DGA de l’UNICEF sur le thème : « quelle implication des premières dames pour l’accélération des progrès en matière de protection des enfants en Afrique de l’ouest et au Sahel ». Le second a été fait par M. Moussa Oumarou, directeur du département gouvernance et Tripartisme de l’OIT (organisation international du travail) sur le thème : « quelles actions des Premières dames dans la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Afrique de l’Ouest et au sahel ».
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Fatoumatta Bah Barrow ( Gambie), Rébecca Akufo-Addo ( Ghana), Aminata Maïga Keita ( Mali), Mariem Mint Ahmed (Mauritanie), Lalla Malika Issoufou Mahamadou (Niger), Marème Sall ( Sénégal), Sia Nyama Koroma ( Sierra Leone) , sont avec Dominique Ouattara, les 8 Premières dames, effectivement présentes. Elles ont été soutenues par les épouses des présidents de l’Assemblée nationale de la Guinée-Conakry, Kouadiano Fadima Condé, et du Nigéria Gimbiya Dogara.
Les premières dames du Burkina Faso, du Bénin, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau et du Tchad ont été représentées par des hautes personnalités du pays, tandis que le Libéria et le Togo étaient représentés par leurs ministres.
Dominique Ouattara avait à ses côtés Mme Henriette Bédié, épouse de l’ex Président ivoirien Henri Konan Bédié, la grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, et plusieurs membres du gouvernement ivoirien.
Philippe Kouhon
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