Une réunion entre la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice présidente de la commission européenne, Mme Féderica Mogherini et les ministres des affaires étrangères des pays duG5sahel (Tchad, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger) se tient demain lundi 18 juin 2018 à Bruxelles.
Cette réunion qui s’inscrit dans le contexte de financement de la force conjointe G5sahel, FC-G5sahel débutera selon le programme provisoire dont Afrikipresse a eu copie par des réunions bilatérales entre Mme Féderica Mogherini et les différents ministres des affaires étrangères du G5sahel de 8h30 à 11h. Elles seront suivies d’une plénière (11h-13h30) qui verra l’intervention introductive de Mme Féderica Mogherini, des cinq ministres des affaires étrangères du G5sahel et de son secrétaire permanent. L’aperçu de l’engagement de l’UE sera exposé par la haute représentante de l’UE et les commissaires associés. Les échanges en plénièreporteront sur l’approfondissement des thèmes de la feuille de route et du plan d’action annuelle conjoint débattus lors de la conférence du Sahel et les préparatoires à Nouakchott le 4 juin dernier. A savoir la Gouvernance dans les régions fragiles (présence de l’Etat, services de base, population, lutte contre les trafics) ; Opérationnalisation de la force conjointe (état des lieux, cadre de conformité Droits de l’Homme, composante police) et enfin le programme d’investissement prioritaire. La déclaration finale, les prochaines étapes et une conférence de presse suivie d’un déjeuner mettront fin à la réunion autour de 14h30.
Rappelons qu’une conférence des donateurs internationaux tenue le 23 février 2018 à Bruxelles avait mobilisé près de 414 millions d’Euros de promesse sur les 425 millions souhaités pour le démarrage des activités de la force militaire africaine. Mais là encore seulement 117 millions ont pu être décaissés et il faudra selon les prévisions trouver en plus du reliquat au moins 115 millions d’euros par an pour le fonctionnement global de la FC-G5sahel. « Les promesses sont une chose, mais il faut signer les chèques » avait dit le président français, Emmanuel Macron lors de sa rencontre le 4 juin dernier à Paris avec le président en exercice du G5sahel, le nigérien, Issoufou Mahammadou. Il faisait ici allusion à tous ces donateurs notamment l’UE qui a promis 50 millions d’euros, France, 8 millions d’euros mais surtout l’Arabie Saoudite dont les 100 millions d’euros promis n’ont toujours pas connu un début de décaissement.
Philippe Kouhon, envoyé spécial à Bruxelles