Une Charte sur la sureté et la sécurité maritime, et le développement en Afrique , va être adoptée par les Chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique le 15 octobre 2016 à Lomé. Les ministres de la justice du continent se sont entendus sur le contenu du document au cours de la réunion ordinaire du comité technique sur la justice et les affaires judiciaires de l’Union Africaine tenue les 08 et 09 septembre 2016 à Lomé.
Le Comité technique a examiné la cohérence juridique de quatre projets de textes relatifs aux instruments normatifs substantiels et aux instruments portant sur les arrangements institutionnels.
S’agissant des instruments substantiels , les 54 ministres de la justice de l’Afrique ont validé le projet de charte africaine sur la sureté et la sécurité maritime et le développement en Afrique.
Pour ce qui est des arrangements institutionnels , ils ont validé l’amendement proposé à l’article 10, alinéa 4 de la constitution de la commission africaine de l’aviation civile, en vue de réajuster le quorum pour permettre à cette agence de mieux fonctionner. Ces différents instruments juridiques vont donner les moyens aux États pour mieux gérer leurs mers et océans devenus très vulnérables.
‘’Rien qu’en golfe de Guinée, la piraterie maritime coûte chaque année, pas moins de sept milliards de dollars aux pays de la région. Et comme vous voyez, cet argent alimente le terrorisme et le crime organisé, compliquant encore toute les données sécuritaires et du développement du continent.’’, a déclaré Smaïl Chergui, commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité.
Le projet de Charte sera soumis aux Chefs d’Etats pour approbation le 15 octobre 2016 à Lomé.
Si elle est adoptée, la charte va permettre de sécuriser l’économie bleue et créer de la richesse pour l’Afrique.
‘’ Il s’agit de créer des conditions propices à la consolidation de la place de l’Afrique dans l’économie maritime avec la maitrise de l’espace marin, la participation efficiente des industries africaines et des populations riveraines, à l’exploitation de nos ressources maritimes et dans l’intérêt bien compris de nos populations.’’, a dit Laurent Esso , le ministre camerounais de la justice, président de séance.
La Charte se positionne comme un élément de mise en œuvre de la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 qui visent à favoriser la création d’une plus grande richesse des océans et des mers d’Afrique en développant une économie marine florissante, durable, sécurisée et respectueuse de l’environnement.
Cette rencontre des ministres de la justice donne le ton aux activités préparatoires du sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine sur la sureté et la sécurité maritime et le développement en Afrique, prévu dans un mois à Lomé.
Fousseni SAIBOU
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