La République de Guinée ambitionne devenir une puissance exportatrice d’énergie en Afrique de l’Ouest d’ici à 2020. Cet objectif est porté par le chef de l’Etat Alpha Condé et plusieurs hauts fonctionnaires du pays.
Parmi les hauts placés, l’ancien premier ministre Guinéen, Lansana Komara, actuel Haut commissaire de l’organisation du fleuve Sénégal (OMVS) vente les potentialités énergétiques dont regorge la Guinée et ses impacts sur l’économie nationale.
« La Guinée a une potentialité hydroélectrique d’environ 10 à 14 mégawatts qui sont inexploités », a-t-il fait connaître qui indique, après le barrage hydroélectrique de Kaléta (250 MW), ça doit être l’amorce du barrage du fleuve Konkouré, le fleuve qui a le plus grand potentiel Hydroélectrique de la Guinée.
A en croire M. Komara, ce barrage va être interconnecté par la suite, au Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau par un réseau d’à peu près 1700 km de long. Ce qui permettra au pays, pour n’importe quel barrage qui sera construit par la suite, d’exporter et de vendre son énergie.
« Donc la Guinée, manifestement se positionne pour demain, non pas pour exploiter la bauxite, de l’alumine, d’or et de diamant, mais d’énergie. Et ça c’est plus important pour la Guinée du fait que le secteur va contribuer à lancer notre développement économique », estime le Haut Commissaire de l’OMVS. Alors que le pays exploite en ce moment de la bauxite, un peu d’or et de diamant, le ministre insinue que le prix à ce niveau « fluctuent », en fonction du coût du marché international de la demande, ça fait qu’on gagne ou qu’on perd.
Il voit plus d’importance sur l’énergie qu’aux autres secteurs. « Non seulement ça permet d’industrialiser le pays, d’améliorer les conditions de vie, mais on vend l’énergie à bon marché et ce sont les autres qui dépendront de nous. Donc la Guinée va devenir une grande puissance énergétique dans la sous-région », assure-t-il.
Quid du coût du transport de l’énergie?
« Le réseau va coûter 600 millions de dollars, et ce montant sera bouclé d’ici la fin de l’année 2015 et les travaux vont commencer. Il y a le barrage de Souapiti qui va faire 500 MW, pour lequel le Président Alpha Condé se bat. Je pense que d’ici un an et demi, si les financements d’1 milliard de dollar sont mobilisés, ça va être réalisé ».
Dans le cas de l’OMVS, l’organisation regorge un potentiel de 600 MW dans le bassin guinéen pour lequel des financements sont en train d’être cherchés. « La première étape de ce potentiel, promet le ministre, c’est le barrage de Koukoutamba qui fait 300 MW dont nous espérons commencer les travaux l’année 2016 ».
Aliou BM Diallo