L’ivoirien Abel NAKI, Président-Fondateur du Cri-Panafricain, une officine pro-Gbagbo à Paris, a été reçu par le Président de la République de Guinée Équatoriale, SEM Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au Palais Présidentiel de Malabo.
Photo avec Obiang à l’appui, Abel NAKI prétend que le Président équato-guinéen s’est engagé pour la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo. Cela est totalement faux !
Autant le Président Obiang est critique à l’égard de la CPI, et milite plutôt pour une Cour de justice africaine , comme celle qui vient de juger Hissen Abré à Dakar, autant il refuse l’impunité et surtout de donner un avis sur la libération de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé.
Lire aussi >> Guinée : Obiang offre 500 mille euros et exalte la coopération sud-sud avec Condé
Ses relations avec la Côte d’Ivoire sont actuellement excellentes. Comment peut-il alors prendre une position contraire à la position offcielle de la Guinée Équatoriale dans un dossier porté par une officine pro-Gbagbo ?
La position du pays sur la situation de l’ex président ivoirien, ne peut être donnée par un club de soutien pro-Gbagbo. Fin stratège, Obiang est, par nature, prudent et respectueux des normes et usages diplomatiques. Le « storytelling » écrit par Abel Naki est l’exemple même d’une parfaite manipulation médiatique à des fins politiques.
L’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Son Excellence Monsieur Charles GOMIS est, lui aussi, tombé dans le piège médiatique tendu par ce pro-Gbagbo spectaculaire qui a pourtant du mal à se faire passer pour crédible et acceptable, aux yeux des gardiens du temple de la maison Gbagbo .
Lire aussi >> Ebola : Obiang Nguema à Conakry, Condé déplore le manque de solidarité
S’il a bien reçu le Président du Cri-Panafricain, Charles Gomis ne lui a cependant rien dit qui permettrait de faire croire qu’il est en faveur d’une quelconque revendication politique.
Cette rencontre entre Son Excellence Monsieur Charles GOMIS et Monsieur Abel Naki, s’inscrit naturellement dans l’obligation qui est faite à l’ambassadeur de recevoir tous les Ivoiriens et de transmettre à Abidjan les demandes des personnes qu’il reçoit.
Monsieur Abel Naki prête à Son Excellence Charles GOMIS des propos que ce dernier n’a pas tenus.
[ Quel est l’intérêt de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens dans ce jeu de propagande ? ]
Manifestement cet intérêt national qui est quasi inexistant dans la propagande en cours , ne préoccupe pas ces retardataires de l’histoire qui créent des associations pour exister à travers les titres qu’ils se donnent : président, conseiller politique.
L’opposition, dont le rôle est essentiel pour l’épanouissement de la démocratie et le débat d’idées, mérite autre chose que ce folklore, ainsi que l’utilisation des armes de la vieille propagande et des manipulations médiatiques par une officine en service commandé.
Autant la reconstruction d’un FPI qui accepte le jeu démocratique est une nécessité, autant les Ivoiriens ont, dans leur très grande majorité, tourné une certaine page.
Le Président Obiang et l’ambassadeur Gomis ont sans doute été surpris de l’utilisation qui a été faite par Abel Naki des rencontres qui lui ont été accordées.
Sur la toile, les pro-Gbagbo occupent le terrain et sont virulents.
Pour consolider la démocratie ivoirienne et la manière nouvelle de faire de la politique dans le pays, le gouvernement Duncan et ses nombreux partisans nationaux et étrangers, ne doivent pas manquer de réponde aux agitateurs d’idées et à la propagande de ces officines pro-Gbagbo.
Une contribution de Marina Sanelli.