Afrikipresse-Ouagadougou. Face aux nombreux mouvements sociaux, qui émaillent le fonctionnement de la Transition au Burkina Faso, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation, dans une intervention télévisé diffusée dans la nuit du mercredi 1 avril 2015.
Le gouvernement de la Transition n’en peut face aux mouvements sociaux touts azimuts, motivés par des revendications salariales, et constatées depuis quelques semaines. Des manifestations, qui portent un coup à l’économie nationale et à l’action de l’exécutif, dont la mission principale est l’organisation des élections législatives et municipales du 11 octobre prochain. Dans la déclaration télévisée diffusée au JT de 20 heures de la Télévision nationale, le mardi dernier, le Premier ministre, Yacouba Isaac ZIDA a appelé au calme, tout en faisant montre de fermeté. « Certes, dans une société démocratique, les revendications sont légitimes. Mais elles doivent s’exprimer dans le respect de la loi, afin de ne pas nuire à la liberté des autres. Confondre le droit de grève avec un droit à l’anarchie, le droit de critiquer avec un droit d’injurier ou de diffamer, c’est se méprendre sur le sens profond de la liberté », a affirmé le chef du gouvernement. Et il pense surtout à des mains destructrices : « Pendant que le Gouvernement s’emploie à rassurer et convaincre les investisseurs de rester ou de venir s’installer dans notre pays, pour le bénéfice de notre jeunesse en quête d’emplois, certains de nos concitoyens ont entrepris de saper ces efforts en installant un climat d’anarchie (…) ». En tout état de cause, Yacouba Isaac ZIDA a fait observer que l’exécutif ne se laissera pas marcher dessus. « C’est avec fermeté et responsabilité qu’il s’opposera désormais à toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne », a-t-il prévenu. Cette déclaration de Premier ministre intervient après l’arrêt de travail illimité des travailleurs de la brasserie nationale et de la grève de 48 heures des transporteurs. Des mouvements, qui ont trouvé des débuts de solution, après avoir paralysé économiquement le pays.
Eric DELAPLUME