Pascal Affi Nguessan a donné une conférence de presse à l’hôtel Mövenpick, au 58 Bld Victor Hugo à Neuilly-sur-Seine à l’invitation de l’union des journalistes ivoiriens de France.
Dans son exposé liminaire le président du Front populaire Ivoirien a indiqué que sa présence en Europe se justifiait par le besoin de remettre son parti en scelle sur le plan international.
Sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, il a expliqué qu’elle restait déplorable.
Revenant sur l’état de santé de l’organisation politique qu’il dirige, Pascal Affi Nguessan a reconnu qu’elle vit une crise liée aux guerres de positionnement de certains cadres. Il a souligné qu’il n’est pas irrémédiablement et définitivement en rupture de banc avec ses camarades : « Nous maintenons toujours le dialogue avec nos camarades ».
Interrogé sur le niveau ses relations actuelles avec Laurent Gbagbo et le choix de ce dernier concernant la crise qui a divisé le FPI, l’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo a expliqué que son mentor aime la compétition et qu’il n’indiquera à personne un choix quelconque : « Le président Laurent Gbagbo nous laissera nous battre afin de voir le meilleur d’entre nous triompher ».
Abordant la question de sa ligne politique qui aurait changé depuis sa rencontre à Abidjan avec le chef de l’exécutif français, François Hollande, Pascal Affi Nguessan a souligné que son tête-à-tête en aparté avec le président français devait être perçu dans son symbole.
« Je ne sais pas pourquoi les gens veulent savoir ce qui s’est dit de particulier entre François Hollande et moi. Il s’est dit ce qui se dit très souvent lors de ce type de rencontre de haut niveau. Il faudra plutôt voir le symbole, le FPI qui était rejeté et devenu infréquentable aux yeux de nombreuses observateurs et organisations internationales, est désormais devenu fréquentable. Voilà le message qu’il faut plutôt percevoir » a-t-il répondu.
Il a ajouté que c’est ce qui justifie un bilan positif de sa mission européenne : « Les choses avancent, et l’International socialiste attend pour voir si nous sommes rentrés dans le jeu politique et nous réintégrer (…) Nous ne pouvons pas vivre coupés du reste du monde ».
Concernant, le refus du parti communiste français de le recevoir, Pascal Affi N’Guessan a manifesté son étonnement de voir un tel courrier sur les réseaux sociaux et dans la presse et s’est indigné : « Je n’ai jamais sollicité une rencontre avec le PC français, alors pourquoi m’adresse-t-il une lettre de refus d’une rencontre que j’aurai sollicitée ? ».
Jean-Paul Oro à Paris
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