Le samedi 24 septembre 2016 à Abidjan, l’avant projet de la nouvelle constitution ivoirienne a été remis au chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
À cette cérémonie Ouraga Obou, président du comité des experts a fait savoir que le comité s’est voulu la plume du Président de la République. Une plume qui s’est voulue obéissante, éclairée, mais intelligente. « Jamais le Comité d’experts ne s’est senti dans une posture de suivi moutonnier avec le Président de la République. Mais affirmer que nous avons été sereins, durant tout le processus relèverait plutôt de l’insouciance », a-t-il signalé.
« Si écrire une Constitution est un exercice juridique. En revanche écrire une Constitution pourrait être un exercice à la fois juridique et politique. Sur le fond, je n’en dirai pas plus. Puisque le comité d’expert n’est pas la bouche du Président de la République. M. Le Président de la République vous êtes la bouche du comité d’experts ».
Le chef de l’état ivoirien avait donné les grands axes notamment la création d’un poste de vice-président et d’un sénat. L’avant-projet de Constitution a pris en compte ces réformes.
« Sur le plan institutionnel, monsieur le président, s’agissant de nos termes de référence, vous avez indiqué ceci : institution d’une vice-présidence, ce qui va se traduire dans les faits par le passage du bicéphalisme actuel à un tricéphalisme au niveau de l’exécutif. Institution d’un sénat dont les deux tiers des membres seront élus au suffrage universel et un tiers des membres nommés par vous. Ce qui va conduire au passage d’un parlement monocaméral à un parlement bicaméral. Revalorisation du champ de compétence du conseil économique et social avec deux ajouts : compétence en matière culturelle, compétence en matière environnementale. Constitutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels », a rappelé Ouraga Obou.
TAB