Côte d’Ivoire – Affi N’Guessan, Président du Front populaire ivoirien pourrait être le premier bénéficiaire de loi sur le statut l’opposition politique en Côte d’Ivoire.
Le projet de loi stipule que le chef de l’opposition est le candidat arrivé en deuxième position lors de l’élection présidentielle, alors que d’autres souhaitent que le chef de l’opposition soit plutôt le leader du parti ayant eu le plus grand d’élus à l’Assemblée nationale.
Le Président du Fpi a signé le 30 juin avec 22 autres partis de l’opposition , une déclaration demandant le projet de mise en place d’une nouvelle constitution dans le pays.
Le lundi 4 juillet 2016 l’examen de ce projet de loi sur le statut de l’opposition a été reporté, à la demande des groupes parlementaires.
Le report peut-il être lié à l’attitude “rebelle” du futur chef de l’opposition, et à des négociations pour changer les conditions de désignation pour désigner le chef de l’opposition ? Les députés ne semblent pas favorables à l’option choisie pour désigner le chef de l’opposition politique, qui a désormais rang de président d’Institution, selon la présentation faite par le MEMIS (Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité).
Le gouvernement privilégie l’exécutif et la participation à l’élection présidentielle pour déterminer et désigner le chef de l’opposition. Une option qui semble poser problème aux députés.
Interrogé le président de la commission des Affaires sociales et culturelles du parlement ivoirien, Frego Basile réagit : « La loi est impersonnelle. Donc, on ne peut pas dire que c’est à cause de Affi N’Guessan que nous avons demandé le report . Nous avons estimé que le texte était extrêmement important et qu’il nous fallait assez de temps pour l’étudier. Le texte a un impact sur la société. Comme nous légiférons dans la durée, nous avons voulu nous donner assez de temps ».
Karamoko Yayoro, le député Rdr d’Abobo, a abondé dans le même sens : « Le report n’est pas lié à un individu. Nous-mêmes qui sommes au pouvoir aujourd’hui serons un jour ou l’autre dans l’opposition. Ce qui veut dire que le texte s’appliquera aussi à nous. C’est pourquoi nous avons demandé qu’on nous donne du temps pour mieux l’étudier ».
Abdoulaye Touré