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    Utilisées par le HCR comme des cobayes-je n’ai plus mes menstrues : une réfugiée ivoirienne au Ghana

    Utilisées par le HCR comme des cobayes-je n’ai plus mes menstrues : une réfugiée ivoirienne au Ghana
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Réfugiée ivoirienne résident au camp de Ampain, au Ghana, dame Kouamé Ahou Germaine a fait des révélations qui font froid dans le dos. Présidente des femmes de la zone baptisée ‘’Cité policière’’dudit camp, elle dit avoir été, dans le cadre d’un programme d’espacement de grossesses, initié par le UHCR, l’objet d’une expérience médicale qui, aujourd’hui a des effets désastreux sur sa santé. Plusieurs femmes sont également dans le cas, selon elle.

    «Nous sommes devenues des cobayes. Quand il y’a un nouveau produit médical, c’est sur nous qu’on vient le tester. On dit planning familial. On nous a collé des puces sous la peau qui nous ont créé des maladies sur le corps. J’ai 33 ans et à mon âge, je ne fais plus de menstrues. Je suis ménopausée de façon précoce, depuis un an et demi. Et une trentaine de femme sont dans le même cas que moi. Quand je m’assois et je réfléchis, je me dis que c’est parce que nous sommes des réfugiées que nous sommes traitées ainsi. Nous souffrons et actuellement, je ne sais même pas quelle est cette maladie qui me ronge. Et lorsque j’arrive à l’hôpital on me dit : « madame, le HCR ne vous prend plus en charge ». Ce sont les agents du HCR qui sont venus nous mettre cette puce sous la peau et ils ne prennent plus soin de nous. Nous sommes délaissées. Nous sommes beaucoup dans ce cas, dans ce camp, qui souffrons de cette maladie.. Les responsables du HCR sont venus et ils ont parlé de planning familial pour espacer les naissances. Nous avons été heureuses de cette opération, mais aujourd’hui, cela a des conséquences sur notre santé : nous ne faisons plus nos menstrues. Pour mon cas, cela fait maintenant un an et demi. J’en ai marre donc, je suis allée moi-même retirer cette puce mais rien ne s’est amélioré».

    Dame Kouamé Ahou Germaine dit avoir approché les responsables de l’institution onusienne mais rien n’y fit : «Tous les jours, lorsqu’ils viennent dans le camp, je leur en parle mais rien ne change. À partir de là, j’ai compris que lorsque vous êtes une réfugiée, vous n’êtes pas libre, vous n’avez aucun droit, alors qu’ils font croire que les réfugiés ont également des droits. Mais si tel est que nous avons des droits, pourquoi ne font-ils pas quelque chose pour me soigner après avoir créé une maladie en moi qui fait aujourd’hui que je suis prématurément ménopausée? Je n’ai aucun droit car, depuis que je suis dans ce camp voilà 5 ans, je suis privée de mes droits. Heureusement que j’ai des enfants. (…) je faisais mes règles normalement, avant qu’on ne m’implante cette puce. Ils ont dit qu’il fallait qu’on espace les grossesses compte tenu de notre situation, et nous avons accepté, parce que nous avons pensé que c’était pour nous aider. Et sans contrôle sanguin préalable, ils m’ont mis cette puce qui a tout troublé en moi. C’est un réel problème».

    Elle lance un message : « Que les gens viennent nous aider pour nous enlever dans ce camp. Surtout que le HCR nous a coupé la ration alimentaire, à nous les réfugiés ivoiriens voilà plus de deux ans. Nous sommes exploitées. Et les Ghanéens ne cesse de nous dire : ‘’go back to your country’’ ( traduisez : Retournez dans votre pays)».

    Claude Dassé, envoyé spécial au Ghana

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