A l’invitation de Dominique Ouattara, première dame de Côte d’Ivoire et présidente du Comité National de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), se tient du 17 au 19 juillet 2018 à Abidjan, la 8ème réunion annuelle du groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture (CLCCG), en présence d’une forte délégation américaine conduite par Madame Martha NEWTON, Sous-secrétaire adjointe aux affaires internationales et d’une autre venue du Ghana conduite par l’Honorable Ignatius Baffour AWUAH, Ministre de l’Emploi et du Travail du Ghana.
C’est la première fois que cette réunion de haut niveau qui réunit chaque année aux Etats-Unis les acteurs de l’industrie du cacao et du chocolat, se tient dans notre pays. La Côte d’Ivoire, premier pays exportateur de cacao au monde connait aussi un risque d’exploitation des enfants dans les champs de cacao. Cette 8ème réunion annuelle du CLCCG organisée cette année autour du thème : « Accélérer le rythme des progrès d’ici à 2020 et au-delà : Intensifier les bonnes pratiques pour lutter contre le travail des enfants dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana » a donc pour but selon Dominique Ouattara de promouvoir une coordination plus efficace des actions de lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la chaîne de production du cacao, et de mesurer les progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs fixés.
Dominique Ouattara plaide en faveur d’un avenir meilleur pour les enfants
Une énième occasion pour l’épouse du chef de l’Etat de rappeler les réformes faites par le gouvernement ivoirien en vue de la protection des enfants. « Le Président de la République Alassane OUATTARA, dès son accession à la Magistrature Suprême, a créé en 2011 deux comités pour lutter plus efficacement contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire. Il s’agit du Comité National de Surveillance (CNS), et du Comité Interministériel (CIM) de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail des enfants » a-t-elle fait savoir et de préciser les progrès réalisés : « Dans le domaine de la prévention, plusieurs campagnes de communication, d’information et de sensibilisation des populations à l’échelle nationale et sous régionale ( la conférence des Premières dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel a réunit 17 pays à Abidjan en octobre 2017, NDLR) ont été organisées; Dans le domaine de la protection de l’enfant, la fondation Children Of africa a pris l’initiative de construire trois maisons d’accueil des enfants victimes d’exploitation. La première maison a été inaugurée le 7 juin dernier à Soubré ; Enfin dans le domaine de la répression, la loi portant sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants a permis de condamner 93 000 auteurs et de secourir près de 83000 enfants victimes » a expliqué la présidente du CNS et de conclure : « Eliminer le travail des enfants de la chaine de production du cacao dans nos pays, n’est ni un slogan, ni une simple déclaration de principe. Il s’agit d’une responsabilité collective qui requiert un engagement fort et la détermination de tous les acteurs impliqués (…) Le double objectif recherché est tout d’abord de garantir la durabilité de notre économie cacaoyère, mais surtout de protéger nos enfants et leur assurer un avenir meilleur. Pour cela, il nous faudra rechercher et développer de nouveaux partenariats en vue d’étendre nos actions à l’échelle nationale et sous régionale ».
Philippe Kouhon