Afrikipresse
    SociétéSociété

    Affrontement Fesci-Policiers : c’était chaud à Mermoz, des arrestations dont des filles

    Affrontement Fesci-Policiers : c’était chaud à Mermoz, des arrestations dont des filles
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    La tension était électrique le lundi 18 septembre 2017 entre des éléments des forces de sécurité et des étudiants membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), à la cité universitaire de Mermoz, dans la commune de Cocody à Abidjan. La police et la gendarmerie y ont fait une descente pour empêcher (à coup de gaz lacrymogènes, grenades assourdissants) les étudiants de mettre à exécution leur marche, à savoir se rendre dans les locaux du ministère de l’éducation nationale, dans le cadre de leur manifestation contre les frais supplémentaires à l’inscription dans les lycées et collèges.  

    C’est après un long d’affrontement que les forces de sécurité ont maîtrisé la cité Universitaire de Mermoz. Tout a démarré à 9 heure, lorsque réunis dans la cour de la cité, les étudiants de la Fesci ont (comme il est de coutume avant toutes leurs manifestations) chantaient pour galvaniser “les troupes“. À peine les premiers d’entre eux ont mis le nez dehors, qu’ils sont accueillis par les premiers tirs de gaz lacrymogène. Il s’ensuit un affrontement qui dure environ 3 heures. Retranchés sur le toit des immeubles de la cité, les étudiants lancent des pierres en direction des forces de l’ordre qui répondent par des tirs de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes , pour tenter de s’introduire dans la cité. C’est autour de 11h qu’ils parviennent à s’ouvrir l’accès à la cité, par le bâtiment C ( celui des filles. Ndlr). Une fois à l’intérieure, les policiers, appuyés pour l’occasion par la gendarmerie, fouillent les 5 bâtiments pièces après pièces. Plusieurs étudiants ont été interpellés dans cette opération. Parmi eux, une bonne bonne dizaine de filles.  Certains, pour éviter de se faire prendre, ont préféré enjamber les clôtures de la cité pour se mettre à l’abri. Dans leur ratissage, les forces de l’ordre ont détruit les portes de la plupart des chambres de la cité universitaire de Mermoz. Plusieurs vitres (qui servent de fenêtres dans cette cité rénovée) ont été brisées.

    Des filles ont déploré la violence et ont confié avoir perdu des biens personnels. « Ils sont entrés dans notre bâtiment et ont défoncé toutes les portes. Avec la forte odeur de gaz lacrymogène, nous avons été obligées de sortir. Plusieurs filles dont ma voisine de chambre ont été bâtonnées par les policiers. J’ai été épargnée parce que je n’étais pas habillée. Je n’étais couverte que d’un drap quand ils sont entrés. Donc, ils m’ont juste intimé l’ordre de quitter les lieux. Ma voisine n‘a plus retrouvé son téléphone et son portefeuille. Les policiers sont partis avec certaines de nos camarades à bord d’un cargo», a confié sous le choc, Kouassi Marina, étudiante en licence 3 d’Anglais. Au moment où nous mettions sous presse à 13h, le calme était revenu sur la cité de Mermoz. La Police continuait à passer la zone au peigne fin.

    La commune de Cocody quadrillée par la police

    La Police était omniprésente dans la commune de Cocody. Il  y’avait au mois, un cargo à chaque carrefour de la commune. Du carrefour de la vie au carrefour de la Rti, en passant par le carrefour Saint Jean (où se trouve la cité rouge), la police était positionnée. Elle ne se privait pas de procéder à quelques fouilles et interrogation sur toute personne ayant l’allure d’un étudiant. Aucun policier n’a voulu s’exprimer sur la raison de ce dispositif. Mais, il est possible que ce soit positions stratégiques pour empêcher un éventuel mouvement des étudiants manifestants vers le Plateau. Des cargos de police et de gendarmerie ont même été aperçus au niveau du carrefour de l’Indenié , dans la commune d’Adjamé. Il s’agit en effet, du point de ralliement entre les communes du Cocody et du Plateau. Les étudiants ayant pour objectif final, le cabinet du ministre de l’éducation nationale dans la commune du Plateau, un dispositif sécuritaire des grands jours avait été également déployé à la cité administrative où se trouve la Tour D , siège de ministère.

    Jean-Hubert Koffo

     

    Sur le même sujet

    >> FESCI: ce qui s’est passé au Campus de Cocody, AFA absent de la marche

    >> Affrontement Fesci-Policiers : c’était chaud à Mermoz, des arrestations dont des filles

    >> Marches contre les frais annexes d’inscription en Côte d’Ivoire, la Fesci dresse le bilan

    >> La crise des inscriptions s’internationalise : la DG de l’Unesco saisie-Côte d’Ivoire

    >> Dès lundi, la Fesci demandera des comptes à Kandia Camara- (Côte d’Ivoire)

    >> Des étudiants ivoiriens sous le choc après l’intervention de la police, National Kennedy accuse

    >> 2500 FCFA pour le retrait de relevés de note dans un lycée , le proviseur réagit – Côte d’Ivoire

    Réagir à l'article
    Recrutement ARSTM

    Publiés récemment

    Éliminatoires CHAN 2025 : La Guinée dans l’inconnu face à une autre Guinée

    Éliminatoires CHAN 2025 : La Guinée dans l’inconnu face à une autre Guinée


    Inauguration de l’académie de l’OMS à Lyon : Pierre DIMBA représente la Côte d’Ivoire

    Inauguration de l’académie de l’OMS à Lyon : Pierre DIMBA représente la Côte d’Ivoire


    Formation du personnel de santé : La Côte d’Ivoire expose son expertise à Lyon

    Formation du personnel de santé : La Côte d’Ivoire expose son expertise à Lyon


    FOCUS sur Le divorce pour altération définitive du lien conjugal

    FOCUS sur Le divorce pour altération définitive du lien conjugal


    Prestige international : L’Anader décroche un prix européen

    Prestige international : L’Anader décroche un prix européen


    LU POUR VOUS by CoolBee Ouattara”La dernière page” Ferdinand KADJANE

    LU POUR VOUS by CoolBee Ouattara”La dernière page” Ferdinand KADJANE



    À lire aussi