Au cours des échanges avec la presse après le Conseil des ministres du Mercredi 22 Mars 2017 , Bruno Koné a évoqué le rapatriement humanitaire de la Libye de 151 présumés Ivoiriens arrivés en Côte d’Ivoire le mardi 21 mars 2017.
« Je dirai, principalement, que le gouvernement s’interroge. Il s’interroge à plusieurs titres. (…) La Côte d’Ivoire, depuis cinq ans, progresse pratiquement trois fois plus vite que des pays qui sont autour d’elle, puisqu’elle a des taux de croissance du PIB de 9%, quand les autres sont en moyenne entre 3 et 4%. La Côte d’Ivoire est probablement plus ouverte que d’autres pays, plus accueillante peut-être que d’autres pays, ou offre peut-être plus d’opportunités que ces pays-là. Donc, tout cela fait de la Côte d’Ivoire probablement un pays de transit. Evidemment, quand nous voyons ces chiffres, nous ne pouvons pas ne pas être préoccupés , et cela explique que le gouvernement ait décidé d’envoyer une mission dans les pays concernés par cette immigration illégale vers l’Europe, en particulier l’Italie. (…) La Côte d’Ivoire a fait revenir sur son sol des personnes qui étaient en situation difficile sur les côtes italiennes. Tout cela montre la volonté de la Côte d’Ivoire de faire en sorte que ces jeunes gens dans la mesure du possible restent en Côte d’ivoire, travaillent en Côte d’Ivoire, mettent en œuvre ce qu’ils savent faire sur le territoire ivoirien, s’épanouissent en Côte d’Ivoire.
Tout est mis en œuvre dans la politique qui est menée par le gouvernement. Tout est mis en œuvre pour que nos jeunes ne soient pas attirés par cette aventure-là. Et nous pensons encore une fois, objectivement, que les conditions de garder nos jeunes sur le territoire ivoirien sont plus facilement réunis ici en tout cas que dans beaucoup de pays de la sous-région. Je pense que chacun aura compris ce que je veux dire. Nous n’avons pas envie de rentrer dans des accusations directes. Mais si vous voulez, il y a beaucoup de faux dans l’identité des personnes qui se présentent là-bas, avec la nationalité ivoirienne.
Dans les derniers retours qui ont été faits, je préfère taire la nationalité concernée, il s’est même retrouvé des anglophones qui avaient des papiers ivoiriens. Nous n’avons pas envie de rentrer dans un débat qui, à ce stade, est probablement prématuré. Les enquêtes vont se poursuivre et surtout notre pays devra renforcer l’identification de sa population, devra faire en sorte que cette identification soit au minimum biométrique, qu’il n’y ait vraiment plus de confusion possible, dans l’attribution des papiers. Les enquêtes se poursuivent. Tout cela nous laisse un peu circonspects, parce que rien n’indique aujourd’hui que la situation est plus grave en Côte d’ Ivoire que dans les pays de la sous-région et rien n’indique non plus qu’elle est plus grave en Côte d’ Ivoire aujourd’hui qu’il y a quelques années », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Alex A