La polémique au sein du ministère de l’Education nationale au sujet des cours le mercredi dans le primaire connaîtra un test de vérité sur le terrain aujourd’hui.
Entre-temps la mutation-sanction du syndicaliste Mesmi Komoé à l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, notamment à Minignan” (chef-lieu de la région du Folon, situé à la frontière du Mali et de la Guinée) , ne semble pas encore effective après l’annonce de la ministre , alors que la décision suscite diverses réactions.
Sollicitée au téléphone le mardi 20 septembre , Kandia Camara a renvoyé Afrikipresse à son service communication , en se refusant à toute autre commentaire après sa sortie jugée fracassante du lundi dernier : «Je n’ai pas de commentaire à faire. (…) Je n’ai pas de commentaire à faire ».
Contacté le service de communication via Dosso Said , a laissé entendre que la décision de mutation n’avait pas encore été prise , au moment où il donnait l’information ( Ndlr mardi soir ).
Mesmin Komoé , a , quant à lui , donné sa vison des choses : « Tout comme vous , j’ai également appris cette information , mais je ne sais pas si elle est avérée. Car , on ne me l’a pas encore signifiée. (…) Dans tous les cas, selon le code du travail, en tant que leader syndical, on ne peut pas me muter sans mon avis».
Sur la question , la loi 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du travail, en Côte d’Ivoire, à son article 51.4 indique : « Aucun employeur ne peut user de moyen de pression à l’encontre ou en faveur d’une organisation syndicale de travailleurs quelconque ».
Plus loin , la même loi mentionne : «le secrétaire général ainsi que les cinq premiers secrétaires généraux adjoints des organisations syndicales d’entreprise et des sections syndicales employés d’une entreprise ne peuvent être mutés contre leur gré , pendant la durée de leur mandat sans l’autorisation préalable de l’inspecteur du travail du ressort. De même, ils ne peuvent être licenciés sans l’autorisation de ce dernier ».
Des commentateurs estiment que les syndicalistes du ministère de l’éducation nationale, estimés à 1000 par le ministère, abusent des droits et privilèges reconnus aussi bien par la loi ivoirienne, que les accords internationaux.
Selon eux , c’est à ces abus que la tutelle souhaite s’attaquer . Toutefois ils souhaitent que cela se fassent avec élégance , et non en guise de représailles.
Claude Dassé , avec IA. Lire aussi >> Comoé à Kandia Camara : ” Mes enfants ne vont pas à l’école à l’étranger. Si j’étais un couard … “