À Guiglo, ça ne sent pas la rose en ce moment pour les gendarmes. Appelés à maintenir l’ordre dans le conflit inter communautaire qui secoue la région, ils sont accusés aussi bien par les Baoulé que par les Wê de ne pas jouer franc-jeu.
« C’est devant les gendarmes qu’ils sont venus nous chasser », affirme un chef baoulé, tandis qu’un des présidents de jeunesse gueré prétend que « les autorités soutiennent les Baoulé ».
« Comment comprendre qu’alors que nous nous sommes rendu dans un campement pour parler avec les deux Baoulé pour leur dire qu’il fallait qu’on tourne le dos aux palabres, qu’ils entrent ensuite dans le village en tirant en l’air avant de nous accuser d’avoir tiré et qu’il fallait que nous quittions les lieux au risque de nous faire arrêter par eux », interroge le jeune.
« Nous, notre rôle, c’est d’empêcher les palabres. C’est de tout faire pour que le calme revienne. Sinon aucune autorité n’a pris partie », rassure le Préfet Koné Massemba.
Les affrontements entre les deux groupes ethniques ont déjà fait 2 morts, selon un bilan officiel.
Chris Monsékéla