Ivoirien d’origine , malien de nationalité, le footballeur Yves Bissouma, fait la fierté du Mali. Rencontré à Oyem après le lendemain du match de groupe Ouganda-Mali joué le mercredi 25 janvier 2017 , le milieu de terrain des Aigles (souvent attaquant) et sociétaire de l’OSC Lille, en Ligue 1 en France parle à Afrkipresse de l’élimination de sa sélection à la CAN 2017 au Gabon et donne les raisons de son choix pour la sélection malienne.
Qu’est-ce qui n’a pas marché lors du match contre l’Ouganda soldé par un score de parité (1-1) alors que votre équipe avait besoin d’une victoire pour espérer se qualifier ?
Disons que nous n’avons pas été réalistes devant les buts, nous n’avons pas été efficaces. C’est bien dommage alors que nous avons les joueurs qu’il faut , sans oublier que nous avons eu un grand pourcentage de possession du ballon.
D’aucuns parlent de l’état de la pelouse, puisque celle-ci était fortement trempée à cause de la pluie qui s’est abattue avant le début de la rencontre. Êtes -vous de cet avis ?
Oui parce que nous , nous portons beaucoup le ballon ; malheureusement l’état de la pelouse ne nous a pas permis de construire notre jeu. J’avoue que s’il n’y avait eu cette pluie, nous allions gagner proprement ce match.
La pelouse du stade de Port Gentil n’est pas en bon état , pourtant vous n’y avez pas eu de bons résultats….
Vous avez raison mais à Port Gentil la pelouse n’est certes pas bonne mais il ne pleuvait pas. La pluie a tout gâché ici à Oyem puisque la pelouse était pratiquement impraticable.
Une fois de plus le Mali s’arrête au stade des matches de groupe. Quel est le véritable problème des Aigles du Mali ?
Écoutez c’est le football avec ses hauts et ses bas. Je dirais simplement que c’est dommage parce que nous ne méritons pas une telle sortie. Mais il faut prendre positivement cette situation et continuer le travail parce qu’il y a d’autres challenges. Il ne faut pas perdre le temps à se focaliser sur cette CAN. Il y a d’autres CAN qui nous attendent. L’essentiel est de pouvoir se refaire le moral et repartir du bon pied.
Ivoirien, pourquoi avoir opté pour l’équipe nationale du Mali ?
D’abord j’ai fait toute mon enfance au Mali ensuite j’y ai fait ma formation dans une académie donc je n’ai pas trouvé nécessaire d’aller ailleurs. J’ai toujours estimé que le football est universel et qu’il se pratique partout dans le monde. Je n’ai donc pas hésité à opter pour le Mali et j’en suis heureux.
Avez-vous été contacté pour jouer en sélection ivoirienne et par qui ?
Bien sûr que j’ai été contacté pour jouer chez les Éléphants . D’abord par le président de la FIF , et ensuite par Gervinho mais j’ai préféré le Mali par que je suis à l’aise dans ce pays où j’ai grandi , et où j’ai tout fait. C’est au Mali que j’ai ma génération comme Didier Drogba à la sienne en Côte d’Ivoire. J’ai joué de grandes compétitions avec des sélections maliennes donc comprenez que je ne peux aller ailleurs. Vraiment je n’ai pas hésité un seul instant à le faire et je ne regrette pas mon choix.
Qu’est que cela vous fait quand vous jouez contre l’équipe de Côte d’Ivoire ?
Un match de football reste un jeu même s’il y a des enjeux. Je joue comme d’habitude. Je peux même vous dire que cela me motive davantage pour montrer que j’ai du talent. Je veux prouver aussi aux gens que je prends mon travail au sérieux.
Entretien réalisé à Oyem au Gabon par Adou Mel