Ils sont venus en nombre important , lundi 11 septembre 2017, premier jour de la rentrée, parents et élèves, devant les secrétariats des proviseurs des lycées modernes 1 et 2 d’Abobo.
Après l’inscription en ligne, c’était au tour de l’inscription physique pour avoir accès à la salle de classe. Pour cette dernière inscription, le relevé de note est obligatoire. Mais pour l’avoir, il faut débourser la somme de 2500 FCFA, selon des élèves et parents d’élèves. KH, élève, a affirmé qu’il ne peut pas s’inscrire faute de relevé de note de l’année écoulée. Ils sont plusieurs à n’avoir pas achevé leur inscription pour les mêmes raisons que KH. C’est le cas de la fille de Souleymane Soumahoro qui, en présence de son père, a été heurtée par cette décision. Nouvellement admise en classe de 4ème, elle ne s’attendait pas à cela.
Stéphane K., un autre élève, ne partage pas l’avis des précédents. « Depuis l’année passée , des fiches nous avaient été remises. Lesquelles nous invitaient à payer une cotisation initiée par le Coges (Comité de gestion scolaire ; Ndlr). Ceci pour la construction du mur, mais aussi pour le salaire des gardiens qui assurent notre sécurité. C’est ce qui est aujourd’hui réclamé à ceux qui manifestaient du laxisme à l’égard de cette décision », a-t-il contredit. Cette position de Stéphane à fait dire à ses camarades qu’il est de connivence avec l’administration et qu’il reçoit une part dans les cotisations.
Afrikipresse a, ensuite, approché Madame Traoré Salimata, proviseure du lycée moderne 2 d’Abobo pour mieux comprendre cette situation. Elle a nié les allégations selon lesquelles il faut débourser la somme de 2500 FCFA pour l’obtention d’un relevé. « Ce sont des frais de cotisations qui ont été demandés depuis l’an dernier par le Coges. L’autorisation leur a été donnée pour cela. Il s’agissait de prévenir l’insécurité. Les gens ne racontent pas la vérité. Ils disent ce qu’ils veulent qu’on entende. Ce qui leur plaît . C’est une cotisation obligatoire qui n’a rien à voir avec le retrait des relevés de notes qui est gratuit. Il suffit de faire la demande, et on est servi. Le problème est que les parents et les élèves attendent le jour de la rentrée pour effectuer cette opération. C’est ce qui fait que vous constatez l’affluence. Ceux qui ont fini de s’inscrire sont en classe avec les professeurs. Même si la rentrée n’est pas effective au lycée ici. On ne peut pas faire partir un enfant à la maison parce qu’il n’a pas payé sa cotisation », a-t-elle soutenu.
Des éléments de la FESCI ont tenté en vain de boycotter activement ces inscriptions physiques dans les deux lycées.
Hilaire Gueby