En marge de la 72e assemblée générale de l‘Onu, les pays du G5Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad) ont tenu une réunion de haut niveau sous la présidence du président malien, Ibrahim Boubacar Keita, président en exercice du G5 Sahel, le 18 septembre 2017 à New York.
La réunion co-présidée par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio GUTERRES, a enregistré la présence de plusieurs autres chefs d’États et personnalités dont le président français Emmanuel Macron, Alpha Condé de la Guinée, président en exercice de l’Union africaine, Thomas Bossert, conseiller du président des États-Unis à la sécurité intérieure et à l’antiterrorisme, l’ambassadeur, Christophe Heusgen, Représentant permanent de l’Allemagne auprès des Nations Unies, Moussa Faki MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union africaine et enfin, Madame Frederica Mogherini, Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-Présidente de la Commission européenne.
Après avoir passé en revue l’évolution de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, marquée par la recrudescence du terrorisme, de la radicalisation, de l’extrémisme violent et de la criminalité transnationale organisée, qui remettent en cause la survie même des États,les chefs d’Etats et personnalités ont une fois de plus exprimé leurs vives préoccupations face aux répercussions de ces menaces sur la paix et la sécurité internationales.
Lire au >> Ce que le chef de l’État burkinabè a dit à des investisseurs américains-72ème AG de l’ONU à New York
Ils ont reconnu que le G5 Sahel constitue un rempart face aux risques d’expansion du terrorisme, de la radicalisation et de la criminalité transnationale organisée, vers le reste du monde, particulièrement l’Europe. D’où la nécessité pour la Communauté internationale de soutenir fermement la force militaire africaine conjointe du G5 Sahel.
A cet égard, ils ont salué les efforts déployés par les pays du G5 Sahel, malgré leurs limites en matière de ressources, et ont souligné l’urgence pour la Communauté internationale d’accompagner les efforts de la région en assurant un soutien prévisible et durable à la Force Conjointe du G5 Sahel, conformément à la Décision de la 679ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS/UA) du 13 avril 2017.
Ainsi s’appuyant sur les recommandations de la réunion extraordinaire des Ministres de la Défense du G5 Sahel, tenue à Bamako le 15 septembre dernier, les pays du G5 Sahel ont réitéré leur souhait de voir adoptée par le conseil de sécurité de l’Onu, une résolution dotant la force africaine d’un mandat onusien, mais également validant son budget à 423 660 656millions d’Euros.
Il faut noter que sur ce budget, chacun des cinq pays membre du G5 Sahel a promis contribuer à hauteur de 10 millions d’Euros. La France avait quant à elle annoncé une aide matérielle d’une valeur de 8 millions d’Euros et l’Union européenne, 50 millions d’Euros. Soit un budget total disponible de 108 millions d’Euros. En venant donc à l’Assemblée générale des nNations unies, les pays du G5 sahel et la France (parrain) comptent sur une contribution conséquente de l’ONU pour solder les 315 660 656 millions d’euros restant. Les participants se sont félicités de l’annonce du lancement des premières opérations conjointes début octobre 2017, avec l’appui de la Force Barkhane et le soutien européen.
Philippe Kouhon, envoyé spécial à New York
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