En marge de la 73e assemblée générale des nations unies, se tiendra au siège de l’organisation une table-ronde le lundi 24 septembre 2018 autour du financement des risques du réchauffement climatique en Afrique.
Mobiliser 5 millions de dollars (2,8 milliards de Fcfa ) pour financer l’initiative d’adaptation de l’Afrique et la coordination des différentes initiatives prises par les pays africains en vue de lutter contre le réchauffement climatique, est la justification de la réunion de haut niveau des chefs d’État africains et leurs partenaires occidentaux en marge de l’assemblée générale des nations unies. Dans une tribune publiée dans Jeune Afrique N°3009 du 9 au 15 septembre 2018, le président gabonais, Ali Bongo, initiateur de la rencontre affirme que les pays riches ont le devoir d’aider le continent africain car le coût de leur inaction sera plus lourd que celui de leur action.
Mais de quoi parle Ali Bongo ?
Le président gabonais a-t-il évalué les conséquences de ce que lui-même nomme, le cancer du développement moderne ? Et qui si l’on n’y prend garde, risque d’emporter tout le continent africain ? La question est que font les dirigeants africains eux-mêmes pendant que les occidentaux semblent plus soucieux de l’avenir de l’Afrique ? Rien ! Des sommes colossales sont empochées au nom de tous les maux et drames africains dans le dos des pauvres populations.
Lire aussi >> 73eme AG – ONU : un bandeau noir sur le portrait de Kofi Anan, ex SG (New-York)
On l’a vu avec « compact with africa ou le plan Merkel » pour lequel la chancelière allemande a décaissé lors de la conférence de Berlin les 12 et 13 juin 2017 près de 300 millions d’euros qui devraient servir à encourager 5 pays africains (Côte d’Ivoire, Tunisie, Maroc, Rwanda et Sénégal) à améliorer leurs climats des affaires. Tout récemment, c’est au tour de la Chine de prêter à l’ensemble des 54 États d’Afrique la somme de 60 milliards de Fcfa. Et comme si cela ne suffisait pas, 54 Chefs d’Etats africains s’apprêtent à tendre la main à une poignée de donateurs européens pour la modique somme de 2,8 milliards de Fcfa. Comme si les pays africains ne pouvaient pas répondre à ce besoin jugé pourtant crucial par leurs autorités. Pauvre Afrique !
Philippe Kouhon, envoyé spécial à New York