Le défilé militaire marquant la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire a eu lieu le 7 août 2019 sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing à Treichville au sud d’Abidjan sous le thème « Populations et forces de défense et de sécurité pour une Côte d’Ivoire réconciliée et unie ». Afrikipresse a recueilli les réactions de personnalités présentes.
Dr Kadjo Michel, Président de l’ordre des chirurgiens-dentistes de Côte d’Ivoire et maire de la commune de Maféré.
« Nous avons assisté à un défilé magnifique qui montre la maturité de la Côte d’Ivoire. Et c’est la première fois que les gardes pénitentiaires participent au défilé et c’est tant mieux parce qu’ils font parti de l’armée et il est bon que toutes les entités soient représentées. Nous avons été impressionnés par les différentes troupes et le saut des parachutistes au dernier moment. Ça montre que notre armée est dotée d’outils de dissuasion et cela nous rassure.
La féminisation de l’armée que nous constatons est une bonne chose avec la politique du genre est qui est d’actualité, c’est tout à fait normal que l’armée se mette au niveau des structures du pays. Si vous avez remarqué, la gente féminine à mieux défilé que les hommes et si elles sont de plus en plus nombreuses dans les rangs de l’armée c’est tant mieux pour la qualité et la beauté de notre armée. »
Prof. Ténin Diabaté, sociologue et enseignante-chercheure à l’université Houphouët-Boigny de Cocody
« 59 ans, c’est l’âge de la maturité, de la sagesse parce qu’à 60 ans c’est la noblesse que vous fêter, la preuve avec ce défilé militaire pour dire que la Côte d’Ivoire veille sur la sécurité de ses citoyens et je pense que cela est à mettre à l’avantage du président de la république qui est le chef suprême des armées.
Toutefois, nous émettons le souhait que les populations soient associer à la fête. Il faut faire en sorte que les collectivités locales s’approprient cette fête d’indépendance parce que l’Etat ne peut pas tout faire à la fois. Il faut que nous apprenions aux ivoiriens à être de véritables citoyens, je crois que c’est de cela qu’il s’agit. Il faut faire en sorte que chacune des communes qui va recevoir la fête la célèbre véritablement. Il faut que nos jeunes enfants, nos petits enfants sachent que l’indépendance se célèbre de façon citoyenne et collectives.
Les femmes dans l’armée ce n’est pas nouveau. Les amazones du Dahomey si vous avez la mémoire historienne ont bel et bien existé. Ça veut dire que la femme est partout à la fois, c’est une justice sociale. C’est une place qu’elle occupe naturellement. Si elles donnent la vie, elles peuvent aussi sauver la vie. C’est une très bonne chose. »
Trazié Serge Pacôme, Président de la fédération ivoirienne des sports paralympiques
« 59 ans dans la vie d’une nation, ça se célèbre. Et nous sommes très heureux de nous retrouver entre ivoiriens tout corps confondu dans l’unité parce que la Côte d’Ivoire indépendante ce n’est pas la Côte d’Ivoire du président Alassane Ouattara, ni celle de Bédié, ni celle de Gbagbo. Mais ce sont tous les ivoiriens qui se retrouvent autour du drapeau national pour célébrer l’indépendance signe de cohésion comme le dit notre hymne national. C’est dans l’union, la discipline et le travail que nous pouvons faire prospérer notre pays.
Le sport paralympique se porte très bien 59 ans après les indépendances. Nous sommes une jeune fédération mais déjà nous faisons partie des meilleurs fédérations sportives en terme de résultats. Nous préparons les jeux paralympiques de 2020 à Tokyo avec des qualifiés. La Côte d’Ivoire sera très bien représentée. »
Cette ce sont 48 détachements des forces armées et paramilitaires dont 3 étrangères (France, Guinée, Maroc) qui ont participé au défié. L’innovation majeure de cette édition était la participation des gardes pénitentiaires et la section sport des armées de Cote d’Ivoire, la société omnisports de l’armée (Soa).
Yaya Kanté
