Réunies au sein d’un panel sur les femmes, samedi 8 juillet 2017, deuxième jour du sommet du G20 à Hambourg, plusieurs femmes d’affaires issues de la société civile et du monde politique ont échangé sur l’entreprenariat et l’emploi des femmes dans le monde.
Le panel qui a vu la participation de Christine Lagarde, directrice général du FMI et Ivanka Trump, fille et conseillère du président américain, Donald Trump, a été rejoint plus tard par des chefs d’États présents au sommet. « L’autonomisation des femmes dans les pays en voie de développement et le respect des droits des femmes doivent s’inscrire dans le programme du G20. Nous allons intensifier cette sensibilisation en 2018 en Argentine avec une première rencontre entre les femmes et les dirigeants du G20. Il faut un fonds pour les femmes et je compte sur la Banque mondiale et les autres États pour soutenir ce fonds », a dit la Chancelière Allemande.
À leur tour, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau et le président Trump ont confirmé leur contribution qui s’élève respectivement à 20 et 50 millions de dollars. « Les femmes ont la possibilité de participer à la croissance économique. L’autonomisation des femmes est une valeur sûre pour le développement », a déclaré Donald Trump. L’idée de lever un fonds en vue de promouvoir l’émancipation économique des femmes dans le programme politique d’un G20 encore dominé par les hommes, a été lancée les 24 et 26 avril 2017 lors du Women20 à Berlin par la chancelière allemande. À l’origine, il était question de lever 200 millions de dollars.
Depuis ce samedi 8 juillet 2017, il a atteint les 325 millions de dollars selon le panel des femmes du jour, avec la contribution des pays tels que l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, les Usa, le Canada, la Chine etc. Ce fonds logé à la banque mondiale devrait par effet de levier atteindre 1 milliards de dollars pour le financement de l’entreprenariat des femmes…La France et les organisations africaines qui participent au sommet du G20 n’ont pas encore annoncé leur contribution. Derrière ce glamour, se trouve une initiative d’un réseau international de femmes d’affaires et responsables politiques qui se bat depuis des années pour la reconnaissance sociale et des politiques permettant un meilleur accès des femmes au crédit, à l’emploi et l’éducation.
Philippe Kouhon, envoyé spécial à Hambourg (G20)