Un séminaire régional ouest-africain et sahélien s’est tenu dans un hôtel d’Abidjan-Cocody-Angré du lundi 25 au mercredi 27 septembre 2023 autour de la question “élevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de l’Ouest” pour une pacification et sécurité de la mobilité pastorale.
Des experts venus de dix-sept (17) pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont planché et partagé leurs expériences durant trois jours sur le pastoralisme et la transhumance dans leur contrée. Ils sont unanimes à reconnaître qu’il faut faire un partage rationnel de l’espace entre agriculteurs et éleveurs pour éviter les conflits parce que la terre est au centre de toutes les crises entre ces deux parties.
Certains experts ont indiqué que le problème de l’eau est également une source de conflit. Donc, il faut améliorer la bonne gouvernance de ces ressources naturelles. Ils ont révélé que l’exploitation minière met en péril l’agriculture et l’élevage. Un expert guinéen a souligné que tout le littoral de son pays est exploité par des entreprises minières (bauxite- manganèse) compliquant ainsi la vie aux agriculteurs et aux éleveurs qui sont obligés d’aller vers des terres moins fertiles et arabes. Un chef du village du Niger a expliqué comment il résout les crises entre agriculteurs et éleveurs.
Le séminaire a reconnu que le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et Sahel. Il est crédité par les institutions régionales d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de croissance économique et renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions sous régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec d’autres parties prenantes et qui peut être sources de conflits parfois violents
Mamadou Ouattara