Profitant d’une rencontre avec la coalition des femmes leaders pour le développement de Bouaké, présidée par Mme Amy Keita, le coordonnateur régional RHDP du Gbêkê, Amadou Koné a enfoncé le clou dans un débat qui ravive les passions à l’approche des élections présidentielles du 31 octobre 2020 : celui des bastions ou encore fiefs.
Depuis le vendredi 12 juin 2020, date de son retour de Paris, où il était pour la deuxième fois au chevet du premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, en convalescence depuis le 2 mai 2020, le ministre ivoirien des transports, par ailleurs coordonnateur régional RHDP du Gbêkê, est présent à Bouaké (centre du pays), dans le cadre de l’opération d’identification, d’enrôlement et de révision de la liste électorale 2020.
Prévue du 10 au 24 juin, l’opération a été prorogée jusqu’au 30 juin prochain afin de permettre à plus de personnes surtout les nouveaux majeurs de s’inscrire sur la liste électorale.
Ainsi, après une première phase de sensibilisation et de mobilisation, Amadou Koné s’est aussitôt remis au travail.
Bouaké, quartier Ngattakro. Salle de réunion du tout nouveau siège du RHDP de Bouaké. Le ministre Amadou Koné y tient chaque soir des réunions avec l’ensemble des animateurs du parti en vue d’harmoniser les messages et stratégie de mobilisation pour faire enrôler le maximum de personnes sur la prochaine liste électorale. Ce vendredi 26 juin 2020, il rencontre la coalition des femmes leaders pour le développement de Bouaké, conduite par Mme Amy Keita. La coalition revendique 157 associations avec 60 membres par association, soit un potentiel électoral de près de 9420 personnes. Pas négligeable !
Et c’est à juste titre que le ministre Amadou Koné, qui a suscité la mise sur pied de cette dernière il y a trois ans en arrière veuille s’y appuyer pour atteindre deux objectifs : d’abord faire enrôler le maximum de femmes sinon de personnes à travers la coalition et compter sur elle pour faire gagner le candidat du RHDP dès le 1er tour au soir du 31 octobre 2020.
« C’est vous les femmes qui tenez les familles. Si chaque membre d’association fait enrôler une seule personne par jour soit trois personnes pour les 3 jours qui restent, cela fera 157 fois 60 fois trois soit 28 260 personnes. Vous le pouvez ! Chères sœurs, chères mamans, il faut se réveiller et se mettre au travail car nous n’avons pas encore atteint notre objectif. Aussi, vu qu’il sera difficile d’établir de nouveaux certificats de nationalité, il vous faudra vous concentrer sur les personnes qui disposent déjà d’un certificat de nationalité, même ancien ou d’un récépissé de demande de CNI accompagné d’un extrait d’acte de naissance ou enfin d’une carte nationale d’identité, surtout que les anciennes viennent d’être prorogées jusqu’en 2021 » a exhorté Amadou Koné avant de rassurer et galvaniser :
« Il y a un vieux dont je tais le nom pour son respect, qui raconte partout que le Gbêkê est son fief. Il a raison parce qu’aux régionales 2018, quelqu’un qu’on n’a pas vu venir car n’a battu campagne nulle part a gagné. La raison était qu’on était nombreux dans les meetings et salles de réunion comme actuellement. Malheureusement peu avait leur carte d’électeur ou était aller voter. Si on avait fait 50% ou 100% de participation au lieu de 32%, on gagnerait les élections régionales.
Mais ça c’était 2018. Depuis, le Gbêkê n’est le fief de personne, seul le terrain détermine. Mieux nous sommes les plus nombreux et très motivés. Et grâce à Bouaké, nous allons gagner tout le Gbêkê. Aussi, nos petites divergences sur le partage du fruit de la victoire du président Ouattara sont désormais derrière nous. A Bouaké, grâce au premier ministre Amadou Gon Coulibaly, l’air que nous respirons est nettement mieux qu’il y a quelques années. Enfin contrairement à ce qu’on entend, le seul candidat qui peut nous garantir la paix et la stabilité, le seul s’il gagne ne vous chassera pas de Bouaké, s’appelle Amadou Gon Coulibaly. Pour cela nous devons nous inscrire massivement sur la liste électorale pour lui permettre de gagner dès le 1er tour avec un écart de million de voix pour éviter les palabres de recomptage de voix ».
Il leur a remis la somme de 1, 5 millions de Fcfa pour accélérer la sensibilisation avant la clôture de l’opération d’identification et de révision de la liste électorale.
Philippe Kouhon depuis Bouaké