En Côte d’Ivoire, après l’élection du Président de la République le 31 octobre 2020, l’on est parti pour avoir un suffrage pouvant aller au delà même des chiffres obtenus par le candidat Alassane Ouattara au second tour en 2010, parce que la liste électorale s’est accrue de près de 2 millions d’électeurs en dix ans.
Un audit avait été demandé au sujet de la dernière liste établie en prélude de cette élection du Président de la République, du 31 octobre 2020, mais en réalité cela concerne environ 900 mille électeurs. Il était loisible pour les partis politique de faire cet audit et cette évaluation, qui ne demande pas une compétence particulière et spécifique.
La liste électorale arrêtée en 2018, n’avait jamais fait l’objet de contestations de la part du Président Bédié du Pdci, du Président Affi N’Guessan du Fpi . La liste de 2018 n’avait été contestée que par les seuls partisans de l’ex Président Laurent Gbagbo.
La progression normale et régulière de la population électorale entre 2010 et 2020, peut expliquer le poids des suffrages pouvant être obtenus par le candidat Alassane Ouattara, dans le cadre de l’élection du 31 octobre 2020.
En même temps l’on peut noter que les objections déjà entendues au sujet du taux de participation à ce scrutin ne sont pas crédibles . Ces objections avaient été formulées avant même les résultats partiels et provisoires officiels.
Des acteurs politiques partisans de la non tenue de l’élection, avaient immédiatement après la fermeture des bureaux de vote , annoncé un taux de participation allant de 5 à 10%, alors qu’ils n’avaient pas participé au processus électoral. Outre le fait qu’ils ont donné des chiffres faux, il y’a lieu de préciser le débat sur le taux de participation est lui-même un faux débat, qui n’a jamais servi à changer les choses dans l’histoire des élections en Côte d’Ivoire depuis plusieurs cycles électoraux.
Pour rappel, en 2018 lors des élections municipales la participation à Abidjan n’a pas dépassé 22,3 %. Elle a même été seulement de 11,4 % à Yopougon et 17,7 % à Cocody. Aujourd’hui encore, les élus sortis de ce scrutin local sont en poste.
La loi électorale ivoirienne ne fixant pas un taux minimum de participation, les opposants ivoiriens et certaines Ong doivent donc revoir leur copie lorsqu’ils évoquent la sincérité et la crédible du scrutin.
À noter également que en 1995, le boycott actif n’a pas empêché le Président Bédié d’être élu avec une participation de 56,2 %. En 2000, le Président Laurent Gbagbo n’a été élu qu’avec une participation de 37,4 % (et il est resté dix ans au pouvoir).
En 2002, les élections départementales ont été émaillées d’incidents, notamment par le blocage des cartes d’électeurs dans le nord ; la participation n’avait été que de 28,1 %, et les élus ont tout de même été validés. Ils sont restés en fonction jusqu’en 2013, soit 11 ans, du fait de la crise.
Alors qui dit mieux ? Sortons de la fausse polémique du taux de participation. Certains observateurs et les Ong, ne doivent pas tomber dans le piège de la manipulation des partis politiques de l’opposition qui veulent transformer en victoire , une lourde défaite : celle de la tenue effective de l’élection le 3- octobre 2020, sans aucune violence de la part des forces de sécurité ivoiriennes, malgré les provocations et entraves de l’opposition ivoirienne.
Par KS