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Capitaine Ibrahim Traoré cash, depuis Bobo-Dioulasso : « Il y’a un problème avec la Côte d’Ivoire. Les officiels ivoiriens ont parlé mal du Burkina Faso »

Capitaine Ibrahim Traoré cash, depuis Bobo-Dioulasso : « Il y’a un problème avec la Côte d’Ivoire. Les officiels ivoiriens ont parlé mal du Burkina Faso »
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Par
Joel Touré
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Le Président de la transition au Burkina Faso, a accordé une interview à la télévision d’État burkinabè, la RTB, le vendredi 26 avril 2024 dans la soirée.

Dans cet entretien – bilan qui s’est tenu depuis Bobo Dioulasso, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas porté de gants pour s’en prendre directement à la Côte d’Ivoire, pays voisin du Burkina Faso. Ci-dessous quelques extraits…

Aux questions des deux journalistes burkinabè du média d’État, relatives à la Côte d’Ivoire, le capitaine Ibrahim Traoré a été cash :

« Lorsque les unités combattantes sont arrivées, lors de l’opération Ouragan, à la frontière ivoirienne, je suivais l’opération de près, elles n’étaient pas obligées de regarder les terroristes à 50 mètres au-delà du fleuve. Elles pouvaient envoyer des roquettes mais par discipline et par respect des consignes, elles ont observé et elles se sont retournées (…) Mais ce sont des comportements qui ne sont pas bien, il faut le dire (…) Mais le Burkina Faso a connu cela. Nous étions aussi une base des terroristes à un moment donné. Cela a donné quoi ? Donc il faut que ces pays-là aussi comprennent cela (…) Il faut que la Côte d’Ivoire revienne à de meilleurs sentiments (…) Tous les déstabilisateurs du Burkina Faso sont en Côte d’Ivoire. Et ils ne se cachent pas (…) Les officiels ivoiriens ont parlé mal du Burkina Faso (…) Sur les plateaux télés, les journalistes ivoiriens ont insulté les autorités du Burkina Faso de façon vulgaire, sans mot dire (…) Tous les déstabilisateurs se retrouvent là-bas. À un moment donné il faut arrêter l’hypocrisie (…) Il faut dire la vérité : il y a un problème avec la Côte d’Ivoire, avec les autorités de ce pays (…) Il y a un problème. Je n’ai pas de contact particulier avec le Président Alassane Ouattara. Il y a un problème. Donc on regarde la situation. On suit (…) Au début, avec  le Président Alassane Ouattara, on a échangé un peu au téléphone (…) Il m’avait envoyé des émissaires. On a discuté. On espérait que les choses allaient aller dans le bon sens mais peut-être qu’on n’a pas accédé à certaines choses, on ne sait pas (…) Mais nous ne pouvons pas nous mettre dans un certain moule. Nous, nous sommes venus avec une vision, un objectif. Nous avons une mission (…) On ne sait pas ce qui s’est passé avec la Côte d’Ivoire, car il y avait le contact, mais le contact s’est rompu (…) L’arrestation et la détention de militaires de part et d’autre sont des incidents mineurs. Cela n’est pas un problème pour nous. Nous, nous sommes en guerre et nous nous sommes préparés à tout (…) Il faut noter qu’il y a plusieurs incursions de soldats ivoiriens en terre burkinabé. Il y a eu plus d’une vingtaine de fois où les forces ivoiriennes sont rentrées sur le territoire burkinabè. Mais bon, on n’a jamais pu les garder. Mais les deux gendarmes, c’était un cas particulier voilà pourquoi on les a pris pour des questions de renseignements (…) Pendant l’opération du 15ème bataillon, deux soldats burkinabè sont allés payer de la cigarette dans un village curieusement habité à deux kilomètres de la frontière, et les forces ivoiriennes les ont prises. Mais je suis curieux de voir que les forces ivoiriennes étaient présentes et qu’elles ont arrêté les deux soldats et que tous ces terroristes qui sont rentrés, elles n’ont pas réagi (…) On espère que la récente rencontre des deux ministres de La Défense des deux pays va permettre de détendre l’atmosphère (…) Mais je dirais que la balle est dans le camp des autorités ivoiriennes. Elles ont souhaité la rencontre, on n’a pas refusé. Elle s’est bien passée. Les deux ministres ont eu des échanges. On regarde les autorités ivoiriennes maintenant (…) Il y a des gens qui sont poursuivis qui sont là-bas, il y a des gens qu’on va poursuivre qui sont là-bas (…) Donc on les regarde maintenant ».

Extraits retranscrits par Joël Touré 

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