Le district autonome d’Abidjan dénonce et condamne la duplicité de la mairie Port-Bouët suite à la délocalisation du parc à bétail et au déguerpissement du quartier précaire “Abattoir”.
Le district autonome d’Abidjan a procédé à la délocalisation du parc à bétail de Port-Bouët sur un nouveau site à Adjamé du 1er au 3 juin 2024, et au déguerpissement du quartier précaire “Abattoir” dans la commune de Port-Bouët. Dans un communiqué en date du 10 juin 2024, le district d’Abidjan précise que ces opérations ont été sollicitées par la mairie de Port-Bouët afin de lutter contre l’insalubrité et l’insécurité avancée dans la zone. Il dénonce et condamne la duplicité de la mairie alors « qu’elle a été régulièrement informée des actions et des démarches entreprises sur le terrain ».
Une demande du maire de Port-Bouët
Le district autonome d’Abidjan rappelle que le maire de Port-Bouët a sollicité « avec insistance des mesures urgentes, pour la délocalisation du parc à bétail en vue de l’amélioration des conditions d’hygiène ainsi que la préservation de la santé des populations du quartier “Abattoir” ». Il souligne le choix du site unique, le calendrier de délocalisation ou encore la date de démarrage des activités sur le nouveau site ont été décidés de concert avec les acteurs de la filière, à l’issue de plusieurs rencontres.
S’agissant du déguerpissement du quartier “Abattoir “, le district autonome d’Abidjan précise que le site concerné est sa propriété, et qu’il avait été déguerpi partiellement en 2018, avant d’être recolonisé. Il souligne qu’un recensement des populations en collaboration avec les services de la mairie de Port-Bouët a permis d’identifier 595 ménages, avant le début du déguerpissement.
Un objetif d’assainissement
Selon le district d’Abidjan, l’opération de déguerpissement répondait à « un objectif unique, d’assainissement du site précédemment occupé par le quartier précaire dit “Abattoir”, une zone impropre à l’habitation, située à la lisière de l’abattoir, où les populations étaient exposées aux maladies endémiques liées à la proximité avec les animaux ».
Le district autonome d’Abidjan s’étonne du communiqué de la mairie datant du 3 juin 2024, alors qu’elle a été « régulièrement informée des actions et des démarches entreprises sur le terrain ». Il s’indigne de son caractère insidieux et inexact à but électoraliste, condamnant « l’instrumentalisation des jeunes et de certains acteurs de la filière, à des fins politiciennes ».
Le district autonome d’Abidjan annonce avoir porté plainte contre X, pour rechercher et poursuivre les auteurs, commanditaires et instigateurs des violences qui ont émaillé ces opérations. Il rassure les populations impactées de leur reclassement sur un site à Anani, commune de Port Bouet, où elles bénéficieront d’un titre de propriété définitif.
Yaya K.