Pour aider à redresser le secteur de l’électricité en République de Guinée, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union européenne (UE) décident d’accorder au pays un montant cumulé de 50 millions d’euros.
Pour concrétiser cela, une cérémonie de signature de conventions de financement et de partenariat est prévue le mercredi 23 mars 2016 au Ministère de l’Économie, selon un communiqué de l’AFD transmis à Afrikipresse. Elle réunira les autorités guinéennes, dont la Ministre de l’économie et des finances, les Ministres de L’Énergie et de l’Hydraulique, et du Budget; les Ambassadeurs de l’Union européenne et de la France, et le Directeur Afrique de l’AFD.
“Sollicitée par les autorités, l’AFD a décidé de participer (…) à travers l’octroi d’un prêt souverain d’un montant de 293,5 milliards de francs guinéens (30 millions d’euros). L’union européenne s’est également engagée au financement du programme à travers le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures pour un montant de 196 milliards GNF (20 millions d’euros) en dons”, précise le communiqué.
Les fonds de ce blending (mixage prêts et dons) serviront à la réhabilitation et l’extension du réseau de distribution du courant électrique de Conakry, dans les zones d’Ansoumaniah et de Kagbelen en périphérie de la capitale.
Le programme comprend aussi la réhabilitation et le renforcement du réseau de transport électrique constitué des lignes et des sous-stations de haute tension acheminant l’énergie des centrales de production hydroélectriques vers les postes de distribution à Conakry.
A l’horizon 2019, année prévue de mise en service des réseaux, le projet permettra le raccordement de 50.000 abonnés et, à terme, à 400.000 personnes d’avoir accès à l’électricité de façon sécurisée.
Enfin, l’une des composantes du projet vise au renforcement de capacité du personnel de l’Électricité De Guinée (EDG), l’entreprise en charge de la fourniture du courant électrique sous contrat de gestion du groupe français VEOLIA depuis septembre 2015.
La Guinée, surnommée “le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest”, dispose d’un potentiel hydro-électrique estimé à 6.000 mégawatts (MW) constituant pour elle un avantage comparatif exceptionnel vis-à-vis de ses pays voisins. Mais en dépit de ce potentiel et des récents investissements dans le secteur (Centrale de Kaléta), le taux d’accès des populations à l’électrification reste encore bas (autour de 14%), selon une étude réalisée en 2012.
Aliou BM Diallo