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    Kenya, Ouganda et Tanzanie : les vraies raisons du report du CHAN 2025 

    Kenya, Ouganda et Tanzanie : les vraies raisons du report du CHAN 2025 
    Publié le
    Par
    Adou Mel
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    Initialement prévu du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football a été reporté au mois d’août de la même année. La Confédération Africaine de Football (CAF) justifie ce report par la nécessité de garantir l’efficacité des installations et la qualité des infrastructures. Cependant, la réalité semble plus complexe : un retard considérable dans les travaux au Kenya et le retrait de dernière minute de quatre pays de la Zone Nord lors des éliminatoires sont les véritables raisons de ce décalage.

    Les causes 

    Les amateurs de football devront patienter jusqu’au mois d’août 2025 pour assister à la 8e édition du CHAN, qui se déroulera dans trois pays hôtes : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Officiellement, la CAF a évoqué le besoin de s’assurer que les infrastructures sportives soient prêtes et conformes aux standards internationaux. Cependant, en analysant la situation, il apparaît que les retards dans la finition des travaux au Kenya et le retrait inattendu de l’Algérie, de la Tunisie, de la Libye, et de l’Égypte ont sérieusement perturbé l’organisation.

    Le Kenya, principal retardataire

    Le Kenya, pays clé de cette organisation tripartite, accuse des retards importants dans la construction et la réhabilitation de ses infrastructures. Les deux stades retenus pour la compétition, le Moi International Sports Centre (60 000 places) et le Nyayo National Stadium (30 000 places), sont encore en chantier. À ce jour, aucun d’eux n’est prêt à accueillir une compétition internationale. Cette situation fait apparaître une difficulté récurrente pour le Kenya à développer ses installations sportives. En 2024, lors des éliminatoires de la CAN 2025 contre le Cameroun, le Kenya n’avait même pas pu désigner un stade pour accueillir le match à la date fixée, un retard embarrassant pour un pays organisateur.

    En septembre 2024, le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait déjà exprimé ses inquiétudes lors de sa visite à Nairobi. Malgré cette alerte, les avancées restent insuffisantes.

    Des retards également en Ouganda

    En Ouganda, les deux stades sélectionnés, le Mandela National Stadium (36 000 places) et le Nakivubo Stadium (35 000 places), sont également en travaux. Bien que les retards y soient moins graves qu’au Kenya, ils demeurent préoccupants pour une compétition de cette envergure.

    La Tanzanie, des défaillances techniques

    En Tanzanie, les problèmes sont d’un autre ordre. Le Benjamin Mkapa National Stadium de Dar es Salaam a récemment fait face à des défaillances techniques lors d’un match opposant la Guinée à la Tanzanie dans le cadres des éliminatoires de la CAN 2026. Prévue à 17h, la rencontre a été avancée à 13h à cause d’une panne d’électricité, le stade ne disposant pas de groupe électrogène fonctionnel. Par ailleurs, le second stade, le CCM Kirumba Stadium, est toujours en travaux, bien qu’il soit censé être livré dans les semaines à venir.

    Le retrait des pays du Nord, un autre obstacle majeur

    La CAF fait également face à un casse-tête lié au format de la compétition, qui prévoit 19 participants. Le retrait de quatre pays de la Zone Nord a bouleversé le programme. L’Égypte avait déjà annoncé son désistement dès le départ, suivie par l’Algérie, la Tunisie, et la Libye, qui se sont retirées lors des éliminatoires. Ce désengagement fragilise la structure de l’événement et oblige la CAF à trouver des solutions de remplacement.

    Les conséquences du report 

    Le report de la compétition au mois d’août 2025 soulève des frustrations parmi les pays déjà engagés dans la préparation. Cette décision, bien qu’inévitable, vient perturber leur organisation et leur planification. Le tirage au sort reste cependant maintenu au 15 janvier 2025 à Nairobi, à 20h (17h GMT).

    Ce report du CHAN 2025 dévoile des difficultés structurelles et organisationnelles dans les pays hôtes. Si la CAF espère résoudre ces problèmes d’ici août 2025, il n’en demeure pas moins que les retards persistants dans les travaux et le retrait de plusieurs pays du Nord mettent en lumière les défis auxquels fait face l’organisation de compétitions continentales en Afrique.

    Adou MEL

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