La Haute autorité de la bonne gouvernance (Habg) a transmis 19 dossiers au pôle pénal économique et financier concernant des cas de non-déclaration de patrimoine.
En Côte d’Ivoire, la Haute autorité de la bonne gouvernance (HABG) a présenté le bilan de ses activités, le mardi 28 janvier 2025, lors de “Tout Savoir Sur”, la conférence de presse hebdomadaire du Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg). À cette occasion, le directeur du traitement des déclarations de patrimoine, DAGO Djiriga Désiré a indiqué que 19 assujettis, n’ayant pas respecté les délais de rigueur accordés, ont vu leurs dossiers transmis au Pôle pénal économique et financier (PPEF) pour des poursuites judiciaires.
DAGO Djiriga Désiré a indiqué que l’institution a réceptionné, du 1er janvier au 31 décembre 2024, un total de 1 244 déclarations de patrimoine de prise de fonction ou de début de mandat. Depuis 2015, sur 10 393 déclarations de patrimoine attendues, la Habg a reçu 9 457 dossiers au 31 décembre 2024, soit un taux de déclaration de 90,99%.
Le directeur du traitement des déclarations de patrimoine a révélé que 237 mises en demeure par voie de commissaires de Justice ont été servies aux assujettis retardataires. Parmi eux, 19 personnesa dont d’un directeur de cabinet de ministère, d’un directeur général d’une entreprise publique et des responsables financiers d’entreprises publiques, n’ayant pas respecté les délais de rigueur accordés, ont vu leurs dossiers transmis au Pôle pénal économique et financier (PPEF) pour des poursuites judiciaires.
S’agissant des investigations et des poursuites, la Habg a reçu 297 appels pour plaintes et dénonciations ainsi que 472 requêtes dont 354 ont fait l’objet d’analyse, à travers la plateforme SIGNALIS. Quatre enquêtes préliminaires portant sur des faits de corruption sont achevées. « Les conclusions des procès-verbaux ont été adoptées par le Conseil de la HABG et transmises au procureur de la République du Pôle pénal économique et financier le 17 septembre 2024 pour des suites judiciaires », a précisé le représentant de la HABG.
M. Dago a également rappelé qu’une enquête de flagrance a été menée dans le secteur de la santé, notamment à l’Institut national d’hygiène publique (INHP) de Treichville. Cette enquête a abouti à l’interpellation de 3 agents, déférés au parquet près le PPEF le 27 septembre 2024. Il a conclu en invitant les populations à signaler tout fait de corruption sur la plateforme sécurisée SIGNALIS au www.signalis.habg.ci ou à appeler le numéro vert gratuit : 800 800 11.
Avec Cicg