Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a procédé, le jeudi 23 novembre 2023, à la station piscicole de Koubi, commune de Tiébissou, à la remise de kits à une centaine de pisciculteurs des régions du Gbêkê et du Bélier.
Ce don est composé d’alevins, d’aliments, de tricycles, de motos, des glacières, des bascules, des bassines, des réfrigérateurs. Il s’inscrit dans le cadre du Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI ), lancé en août 2022, qui vise non seulement à stimuler l’investissement dans le secteur aquacole, mais aussi à développer la chaîne de valeur aquacole en Côte d’Ivoire.
« Conscient du fait que le développement de l’aquaculture passe nécessairement par une bonne formation des acteurs piscicoles, nous comptons à travers le PSTACI renforcer d’une part, les capacités des acteurs des différents maillons de la chaîne de valeur, et d’autre part former de nouveaux acteurs pour soutenir le développement aquacole dans nos régions », a indiqué le ministre Sidi Touré.
Ainsi pour lui, plus qu’une simple remise de kits, cette action célèbre l’engagement et la détermination de tous. Ce qui caractérise les pierres angulaires du succès commun.
« Les kits ne constituent pas seulement des équipements et des ressources, mais constituent le symbole de notre engagement envers le développement durable et l’amélioration continue de l’autosuffisance en protéines en poisson. C’est un acte symbolique et une occasion pour nous, de reconnaître votre mérite et vous soutenir dans ce secteur à haute valeur économique (…) Sachez que vous êtes un maillon essentiel à l’atteinte de notre objectif qui est de faire de l’aquaculture un secteur porteur, créateur d’emploi, de richesse, d’amélioration des conditions de vie de nos populations et grand contributeur à la sécurité alimentaire. Notre foi en votre capacité à contribuer de manière substantielle au développement de l’aquaculture est énorme », a-t-il dit.
Il les a aussi invités à s’impliquer davantage à relever les défis du développement de ce secteur, qui sont nombreux. Car, a rappelé le ministre Sidi Touré, « la consommation ivoirienne en poisson est estimée annuellement à 24,9 kg/habitant depuis 2020. Ce chiffre est l’un des plus élevés au monde. La production nationale en produits halieutiques estimée à 105 219 (cent cinq mille deux cent dix-neuf) tonne de poisson dont, 6300 tonnes produits par l’aquaculture nationale ne couvrent qu’à peine 17% des besoins estimés à environ 650 milles tonnes de poissons. Chaque année, ce sont environ 400 milliards de francs CFA qui sont alloués par l’État en termes de devises pour satisfaire cette consommation dont nous sommes fortement dépendants des importations provenant d’Asie. La problématique de la couverture des besoins de la population en poisson est de plus en plus préoccupante eu égard à la croissance démographique que connaît la Côte d’Ivoire dont la population est estimée aujourd’hui à environ 29 millions », a-t-il indiqué.
Harry Diallo à Yamoussoukro