Les travaux en atelier , portant sur les difficultés rencontrées par les femmes africaines dans leurs activités se sont déroulés , le mercredi 14 décembre 2016 à Bamako autour des sept thèmes suivants :
– ‘’ Impacts des crises sur le développement de l’entrepreneuriat féminin ’’ ;
– ‘’genre et dividende démographique en Afrique’’
– ‘’mise en œuvre des politiques foncières : Défis et contraintes pour les femmes africaines’’ ;
– ‘’genre et entrepreneuriat’’, – ‘’Education et entrepreneuriat féminin’’ ;
– ‘’ Femme, Environnement et Entrepreneuriat ’’
– ‘’accès au financement pour le développement de l’entrepreneuriat féminin ’’.
Une occasion pour les participants de chercher à savoir l’impact des conflits et de la poussée extrémiste sur les femmes et les jeunes filles , leur rôle dans la lutte contre l’extrémisme d’une part , et d’autre part de s’instruire sur l’impact de la croissance démographique sur les infrastructures et sur les services sociaux de base ( santé , éducation , besoins alimentaires …).
Les échanges devaient permettre également :
– d’identifier les difficultés de l’accès des femmes à la propriété foncière pour le développement de l’entrepreneuriat ,
– d’envisager les moyens de faire la promotion et le développement de l’entrepreneuriat féminin et de l’agro-business
– d’aider les femmes à accéder à l’information sur les opportunités de marché et faire connaitre l’impact des changements climatiques sur le développement de l’agro-business.
Selon N’dioro Ndiaye, ex ministre du développement social du Sénégal , ministre-conseiller auprès du Président de la République du Sénégal, représentant Caucus des femmes de l’Organisation Internationale de la Francophonie, il faut pouvoir identifier les différents obstacles que rencontrent les femmes et les jeunes filles dans leur projet de développement de leurs Petites et Moyennes Entreprises (Pme), surtout dans les zones en conflits.
À l’en croire, les problèmes fondamentaux des femmes en période de crise sont éventuellement les difficultés d’accès à des ressources de qualité et le problème de l’égalité hommes/femmes. Même si plusieurs pays africains ont ajouté le volet parité/égalité dans leurs lois, elle constate cependant que les mécanismes d’accomplissement et d’application posent problème.
» Il faut que les femmes africaines puissent s’asseoir ensemble, pour se parler, tabler sur les difficultés qui sont les leurs afin que des solutions idoines et stratégiques soient trouvées. Le sommet Afrique-France est une chance pour nous les femmes, car, on nous donne la possibilité de dénoncer des pratiques rétrogrades dont nous sommes objets « , a-t-elle noté.
Elle a souhaité, que le sommet offre des solutions pour les femmes des solutions nouvelles pour éviter que , ce ne soit du déjà-vu : » Nous les femmes , interpellons donc M. Abdoullah Coulibaly, président du comité d’organisation du sommet France-Afrique pour intégrer dans les documents qui seront soumis aux chefs d’États, toutes les résolutions prises afin que des solutions adéquates soient trouvées à nos préoccupations « .
Faisant allusion à l’application effective de la résolution 1325 des Nations Unies , elle a dit en conclusion : » La résolution 1325 met en avant la femme dans toutes les prises de décisions » .
Mariétou Mariette Dicko créatrice de mode , participante venue de Paris, a déploré le manque d’un volet art et culture dans les débats : » Nos œuvres artistiques contribuent à valoriser la culture africaine, pour cela seulement, nous estimons que nous ne devons pas être derrière les rideaux , car nous contribuons à vendre l’image de nos pays respectifs « . Elle a souhaité qu’au sorti de ces différents foras , des recommandations concrètes soient trouvées pour que les femmes atteignent l’émergence souhaitées dans leurs activités.
Plusieurs autres délégations venues de pays de la sous région ouest-africaine ont exposé les obstacles rencontrés dans la recherche des solutions adéquates pour leur développement des femmes.
Oussama Roxane à Bamako