Le nouveau directeur du Guichet Unique automobile, Touré Souleymane, est en mission à Bouaké et Korhogo pour renforcer les services et améliorer les procédures.
Touré Souleymane, le nouveau directeur du Guichet Unique automobile en Côte d’Ivoire, entame une visite de terrain pour rencontrer les acteurs locaux et évaluer les nouvelles procédures d’immatriculation des véhicules. Cette visite fait suite à la mise en place du nouveau système d’immatriculation initiale des véhicules automobiles (NSIIV) depuis le 1er juin 2023, et vise à résoudre les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre dans les régions de Bouaké et Korhogo. Accompagné d’une délégation d’experts, Touré Souleymane a déjà échangé avec les agents du Guichet à Bouaké le jeudi 3 août et poursuivra sa visite à Korhogo le vendredi 4 août 2023.
Après sa prise de fonction il y a 45 jours, le directeur a déjà rencontré toutes les structures du Guichet à Abidjan ainsi que les usagers, notamment les transitaires, les propriétaires de véhicules et les syndicats. Fort de cette première prise de contact, Touré Souleymane souhaite désormais évaluer les nouvelles procédures d’immatriculation des véhicules automobiles et engins mises en place avec l’avènement du NSIIV depuis le 1er juin 2023. Cette visite cible principalement les services déconcentrés de Bouaké et Korhogo, dans le but de relever les difficultés rencontrées et de renforcer l’efficacité du Guichet.
L’étape de Bouaké : des défis subsistent
La délégation du Guichet Unique automobile a débuté sa visite à Bouaké par une rencontre avec les responsables et agents de la direction régionale de Bouaké. Elle a également visité les locaux du Bureau d’immatriculation des véhicules (Biva) et de la Réception à titre isolé (RTI), qui jouent un rôle clé dans l’identification des numéros de châssis et des puissances des véhicules. Par la suite, la délégation s’est rendue chez les Douanes ivoiriennes, au ministère du Commerce et à la régie du Trésor public, des structures administratives déconcentrées de l’État impliquées dans le processus d’immatriculation.
En outre, la visite a permis d’évaluer le fonctionnement des structures privées impliquées dans l’immatriculation des véhicules, telles que Côte d’Ivoire Logistique, Quipux Afrique, Sicta et Mayelia. Il est ressorti que la société 2GE, qui fabriquait auparavant les plaques d’immatriculation, a cessé ses activités depuis l’avènement du NSIIV, laissant ainsi un important passif de dossiers à régulariser, dont 21 000 à Bouaké. Face à cette situation, l’État a fait appel à Côte d’Ivoire Logistique express pour appuyer la fabrication des plaques, mais des défis subsistent.
Préoccupations des transitaires et des syndicats de motos-taxis
Bien qu’ils saluent l’avènement du nouveau système d’immatriculation initiale des véhicules (NSIIV). Néanmoins, les transitaires et syndicats de motos-taxis et tricycles expriment des interrogations quant à son fonctionnement.
Ils souhaitent notamment obtenir des éclaircissements sur la position de Quipux et le paiement de la facture pour l’édition de la carte grise dans le nouveau système d’immatriculation. De plus, ils se questionnent sur le devenir des dossiers en attente de fabrication de plaques d’immatriculation de l’ancien système sous 2GE, Côte d’Ivoire Logistique express et Mayelia. Ils demandent également des explications sur le processus d’acheminement des dossiers dans le nouveau système d’immatriculation, depuis le début jusqu’à la pose de la plaque, étant donné que le NSIIV n’est pas encore installé à Bouaké.
Conscients des difficultés, les usagers de Bouaké sollicitent la production d’une circulaire à l’intention des forces de l’ordre. Cette circulaire permettrait aux usagers qui ont déjà leurs dossiers en cours de traitement de circuler en attendant le déblocage de la situation, indépendamment de leur volonté. Cette mesure vise à faciliter leur mobilité et à atténuer les impacts des délais de traitement des plaques d’immatriculation.
100 jours pour mettre les voyants au vert
M. Touré Souleymane, s’est montré attentif aux préoccupations des usagers et a promis de mettre tout en œuvre pour résoudre les difficultés rencontrées. Il a souligné que le nouveau système d’immatriculation initiale des véhicules (NSIIV) répond à de nombreuses problématiques, telles que les fausses plaques, les doublons, les plaques illisibles et la lenteur de la production. La nouvelle plaque d’immatriculation, fabriquée en acrylique PMMA, offre une meilleure résistance aux chocs, à la corrosion, aux intempéries et aux solvants, garantissant ainsi une meilleure qualité et durabilité.
Le directeur Touré Souleymane a rassuré les usagers en annonçant que la pose des plaques se fera désormais en seulement trois jours après l’ouverture du dossier, comparé aux mois d’attente précédents. Il a également annoncé l’ouverture prochaine du bureau des services du NSIIV à Bouaké, pour faciliter davantage les procédures. « Nous sommes des partenaires et ce titre, tout sera mis en œuvre pour satisfaire tout le monde. Donnez-moi 100 jours pour voir tous les signaux au vert », a-t-il promis.
La visite de terrain se poursuivra le vendredi 4 août 2023 à Korhogo, où le DGUA rencontrera les acteurs locaux et les usagers du Guichet Unique Automobile dans cette région. Avec la forte délégation venue d’Abidjan, composée de représentants de toutes les entités intervenant au Guichet, M. Touré Souleymane s’engage à relever les défis liés à la mise en œuvre du NSIIV et à garantir un service de qualité pour tous les usagers de la route en Côte d’Ivoire.