Vingt quatre heures après la tenue des présidentielles au Burundi du 21 juillet 2015, la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) réagi. Le 22 juillet 2015, Michaëlle Jean a regretté les conditions de la tenue de cette élection.
« L’absence de dialogue et d’inclusivité qui caractérise le processus électoral en cours dans ce pays, compromet sérieusement les objectifs de paix et de réconciliation nationale qui sont au cœur de l’Accord d’Arusha. Le dialogue et le consensus, clairement énoncés dans la Déclaration de Bamako, doivent être privilégiés pour préserver les acquis démocratiques, ainsi que la stabilité du Burundi et de la région », a-t-elle déclaré dans un communiqué de l’OIF.
Des explosions et des tirs ont eu lieu à Bujumbura peu avant l’ouverture des bureaux de vote , avec comme conséquences des morts et des blessés.
Une bonne partie de la population burundaise a boycotté ces élections. Pour sortir de l’impasse, Michaëlle Jean exhorte tous les acteurs à la retenue et insiste sur l’urgence de relancer le dialogue politique. Elle souligne en outre la nécessité de prendre toutes les mesures appropriées, afin de garantir la sécurité des personnes et le plein respect des droits de l’Homme. Lors de sa session du 3 juillet 2015, le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) avait déjà placé le Burundi sous surveillance.
James RAMAROSAONA