Le président de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, Oré Sylvain a été bel et bien avocat de l’ex Président de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire, Guillaume Kigbafori Soro. Une circonstance aggravante !
Le cabinet SCPA ORE-DIALLO, dont il prétend n’être plus membre ni associé, fait clairement partie des cabinets conseil qui ont saisi le Conseil Constitutionnel en faveur de la candidature du président de GPS (générations et peuples solidaires).
Même s’il était avéré que le juge Sylvain Oré n’a plus d’intérêt dans le cabinet, et même s’il n’intervient pas directement dans les dossiers de son pays, selon les règles de la Cour, le fait qu’il ait eu des intérêts par le passé avec Guillaume Soro, frappe de suspicion très légitime le traitement de la question Guillaume Soro par la cour.
La polémique n’est pas nouvelle, mais si elle revient, cela montre bien que la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples , n’est pas du tout au dessus de tout soupçon.
« Quand les juges ne sont pas corrompus comme ceux de mon pays, ils disent le droit et lui rendent ses lettres de noblesses. Les juges de la Cour Africaine ont tranché. Par conséquent, je réaffirme ma candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2020 dans mon pays », avait twitté Guillaume Soro peu après la publication de la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Finalement on comprend bien que c’est parce que le chef de cette institution, est son ex-avocat et qu’il y’a véritablement délit d’initié et suspicion légitime, qu’il a pu avoir de bons résultats.
La forfaiture de la CADHP dévoilée
Au regard de ce qui précède, faut-il encore aller chercher plus loin pour comprendre que la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a un parti pris dans cette affaire ?
La seule présence dans ce consortium d’avocats défenseurs des intérêts de Guillaume Soro, de la SCPA ORE-DIALLO SOULEYMANE et Associés, cabinet conseil qui a appartenu au juge ivoirien, Oré Sylvain, président de la CADHP ne suffit-elle pas pour conclure à un conflit d’intérêt sinon à un délit d’initié ?
En matière de procédure judiciaire, on ne peut pas être juge et partie à la fois. En tout état de cause , le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a rendu sa décision sur l’inéligibilité de Guillaume Soro , avant la transmission et la publication de la décision partiale et partisane de la Cadhp, qui ne peut produire aucun effet, à part justifier le retrait passé de la Côte d’Ivoire , et renforcer le discrédit sur l’institution, dans l’attente de la fin de mandat du juge Oré Sylvain, ainsi pris en flagrant délit.
Philippe Kouhon