Le pays le plus titré d’Afrique, l’Égypte (7 trophées) et le 4ème au classement avec trois sacres, le Nigeria, se retrouvent dans le groupe D. Ces deux pays sont considérés comme les favoris de cette poule tandis que le Soudan et la Guinée-Bissau font office d’outsiders.
Nigeria : montrer toujours sa grandeur
Le Nigeria fait toujours peur quelle que soit sa forme. Cette légende, il l’a bâtie autour de grands noms qui lui ont permis de remporter à trois reprises (1980, 1994 et 2013) le trophée en 18 participations. L’équipe nigériane force admiration et respect aux yeux des adversaires qu’elle rencontre. Dans une poule où logent également le baobab Égypte, sans oublier les surprenants Soudan et Guinée-Bissau, le Nigeria est averti.
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Et comme c’est le cas de nombre de sélections pour cette campagne, le géant de l’Afrique de l’Ouest devra se résoudre à laisser sur le carreau certains de ses joueurs clé pour diverses raisons. Ainsi, le sélectionneur Augustine Eguavoen va se passer du jeune attaquant de Naples Victor Osimhen et d’un autre attaquant Emmanuel Dennis de watford. Sans oublier le défenseur central, Léon Balogun et le milieu de terrain Abdullahi Shehu du club chypriote de Omonía Nicosie. En revanche, il a fait appel à Semi Ajahi (West Bromwich Albion), Tyrone Ebuehi (Venise FC), Peter Olayinka et Henry Onyekuru (Olympiakos).
En 18 participations, les Super Eagles ont terminé 15 fois sur le podium. Un véritable record qu’aucune formation n’a égalé ou battu à ce jour.Il y a neuf ans, que les Super Eagles surprenaient les Étalons du Burkina Faso en finale en terre sud-africaine en remportant la coupe. Au Cameroun voisin et légendaire rival, le Nigeria part totalement lessivé par les cas de blessures et de Covid19. Toutefois, le géant voisin n’a pas encore dit son dernier mot.
Égypte : toujours plus haut toujours plus forte
Elle n’est pas la championne en titre mais demeure une des favorites du groupe et même de la compétition. Avec ses 7 titres continentaux en 24 participations qui font d’elle l’équipe la plus titrée, l’Égypte arrive au Cameroun avec un esprit de revanche. Elle n’a pas encore oublié son élimination prématurée à domicile il y a deux ans. Comme les autres grandes nations du football, le pays de Al Katib vise toujours haut. Il jouera donc dans l’optique de gagner le trophée.
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Les Pharaons vont s’appuyer sur la star mondiale, Mohamed Salah qui fait les beaux jours du club anglais de Liverpool FC. Il y aura également Mohamed Elneny (Arsenal), Mahmoud Hassan dit Trezeguet (Aston Villa), Omar Marmoush (Stuttgart)… Dans l’ensemble, le sélectionneur portugais, Carlos Quieros a fait confiance à plusieurs joueurs ayant disputé la Coupe du monde Arabe, principalement ceux évoluant dans le championnat local.
Dans ce groupe, l’Égypte livrera un match grandeur nature contre le Nigeria mais aussi contre le Soudan avec lequel elle nourrit une rivalité légendaire. Après 12 ans de disette, les Pharaons ont hâte de revenir au premier plan. Cela passe nécessairement par un bon résultat en matches de poule.
Soudan : 52 ans après…
Il a gagné la CAN en 1970 et depuis plus rien. Le Soudan est un groupe très moyen. Et bien qu’il soit régulièrement en phase finale (9ème), il n’a pas encore montré le visage qui pourrait lui permettre de gagner. Il lui faudra donc un sursaut d’orgueil pour espérer revenir au plan. Pour cela, il lui faudra des guerriers prêts pour les batailles. Celles des éliminatoires étant différentes de celles des phases de groupe.
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Pour ce rendez-vous, le sélectionneur Burhan Tiya n’aura pas la tâche facile, lui qui a remplacé à ce poste le français Hubert Velud le 13 décembre 2021. Le technicien soudanais a composé un groupe avec seulement deux joueurs évoluant en Europe. Il s’agit de Mohamed Amin (Motala AIF-Suède) et Yasin Hamed (Nyiregyhaza Spartacus). Le gros du lot évolue au pays.
Ali Abdullah Abou, Elsadig Hassan, Amadou Zayed, Mazin Mohamedein, Gomaa Abbas, Mustafa Elfadni, Sharif Omar, Mohamed Abdelrahman, Musab Ahmed, Algozoli Nooh et autres porteront l’espoir de tout un peuple. Les Crocodiles du Nil comptent en leur sein, les joueurs évoluant dans 11 clubs différents du pays à savoir, Al Hilal, Al Merreikh, Al Shorta, Al-Ahly Shendi, Al-Ahli, Khartoum Club, Al Amal Atbara, Al Hilal Al Obeid, Hay Al Wadi, Hay Al Arab, Al Hilal Al Fasher,
Guinée Bissau : toujours en apprentissage
C’est la troisième fois que la Guinée Bissau sera au rendez-vous des grands. Après 2017 au Gabon et 2019 en Égypte. De ces deux passages, l’on retient que la Guinée-Bissau n’a obtenu qu’un seul point en six matches, devant le Bénin en 2019. Les cinq autres oppositions s’étant soldées par autant de défaites. Pour autant, les Lycaons ne sont nullement découragés.
Conscients que les adversaires sont de gros calibres, Baciro Candé et ses poulains se sont préparés en conséquence. Il a travaillé avec des joueurs très déterminés comme lors des éliminatoires. Autour du capitaine Zezinho, on retrouve des garçons venus en général de l’Europe et particulièrement du Portugal. Manuel Balde, Jonas Mendes, Leonel Alves, Félix, Fali Cande, Alfa Semedo, Moreto Cassama, Steve Ambri, Frédéric Mendy…
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Lors des éliminatoires de cette compétition, la Guinée-Bissau était logée dans le groupe I en compagnie du Sénégal, du Congo et de l’Éswatini. Au terme des six matches, elle s’est classée en deuxième position derrière le Sénégal, arrachant sa qualification avec 9 points soit trois victoires et trois défaites. La Guinée-Bissau a coiffé le Congo au poteau (8 points). Les Lycaons arrivent totalement confiants.
Adou Mel
