Le mythique stade omnisports Amadou de Yaoundé fait l’objet d’une réfection confiée à l’entreprise Egyptienne Arab Contractors et à la société chinoise China Shanxi construction Engineering Corporation. Les travaux ont causé une tragédie sanctionnée par la mort d’un ouvrier et par une fracture ouverte pour deux autres employés , suite à un éboulement de terrain survenu jeudi 12 mai 2016 dernier.
Le drame est survenu alors que les ouvriers s’activaient autour de la construction d’un deuxième tunnel à l’entrée principale de l’immense édifice construit en 1972, et appelé à accueillir une des poules de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) dames prévue du 19 novembre au 3 décembre prochain dans les villes de Yaoundé et Limbé. En attendant le verdict de l’enquête judiciaire ouverte à ce sujet, quelques sources font savoir que le glissement serait consécutif à la forte pluie tombée la veille dans la capitale camerounaise. L’organisation des CAN féminine et masculine de 2016 et 2019 a été attribuée au Cameroun par la Confédération Africaine de Football (CAF) en septembre 2013.
Cependant, le pays accuse un retard notoire dans plusieurs secteurs, même si deux nouveaux stades viennent d’être réceptionnés dans les villes de Limbé (dans le sud-ouest)et Bafoussam (à l’ouest). C’est le lieu de regretter le temps inutilement perdu par les décideurs de la République, qui n’ont pas profité des deux ans récents pour réaliser les travaux de réfection du stade Amadou Ahidjo dans la grande sérénité sans exercer la moindre pression sur les ouvriers. Ce qui oblige les ouvriers à travailler jour et nuit pour tenir les délais de livraison, Arab Contractors s’était vue attribuer une grosse partie du chantier de rénovation du stade Ahmadou Ahidjo au lendemain de l’exclusion du marché, en mi-avril dernier, du chinois Syno Hydro accusé d’être à l’origine du grand retard constaté dans la réfection des infrastructures devant abriter l’une des poules de la CAN féminine. D’autres chinois ont été ensuite appelés au secours pour renforcer le travail d’Arab Contractors. Une tâche très délicate qui nécessite une bonne dose de concentration des ouvriers ainsi que du maître de l’ouvrage qui n’est autre que l’État du Cameroun.
François Essomba