Exclue du 11 ème congrès ordinaire de l’Unjci, la liste CAP rejette l’appel à la réconciliation lancé par Jean Claude Coulibaly et appelle à un congrès extraordinaire.
La crise à l’Unjci n’est pas finie. En effet, la liste cohésion, action professionnalisme conduite par Lance Touré, appelle à la tenue d’un congrès extraordinaire, et ne se reconnaît pas dans le 11 ème congrès des 25 et 26 novembre 2022, qu’elle qualifie de mascarade. Ci-dessous la déclaration de la liste, en guise de réponse au discours de victoire du président sortant réélu.
11e congrès de l’UNJCI
COMMUNIQUÉ DE LA LISTE COHÉSION ACTION ET PROFESSIONNALISME
La crise que traverse notre organisation l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) depuis le 8 novembre 2022, date de la décision du 1er vice-président prétendu du conseil d’administration, décision d’abord rejetée puis ensuite endossée par le Président du conseil d’administration, a connu une aggravation le vendredi 25 novembre 2022, et le samedi 26 novembre 2022, lors du 11ème congrès de l’Unjci organisé dans la mascarade totale et dans un contexte d’irrégularités historiques, qui confortent dans l’idée que les conditions n’étaient pas réunies pour la tenue de cette rencontre statutaire de façon régulière.
En effet, le bureau du congrès totalement à la solde du comité exécutif sortant, a refusé de donner l’occasion d’évoquer les débats de fond sur les décisions du conseil d’administration excluant la liste CAP, consacrant une candidature unique inacceptable.
Il a également refusé de donner l’occasion au trésorier général de participer au congrès pour exercer les recours prévus par les articles 28 et 44 des statuts et règlements intérieurs. Une telle attitude est contraire aux textes et à l’esprit démocratique.
De façon générale dans les associations, après un congrès normal et régulier, les vaincus félicitent les vainqueurs, et les palabres restent derrière. C’est ainsi qu’en 2019, lorsque la liste CAP avait été battue d’une trentaine de voix sur environ 700 votants, et ce après deux tours d’élection et trois dates de congrès, elle avait accepté la décision des urnes, avec fair play.
Ce n’est malheureusement pas le cas à l’Unjci en cette année à cause de la volonté du conseil exécutif sortant d’exclure des journalistes et les adversaires de la compétition dans le mépris des textes.
Après un mandat de trois ans avec un bilan prétendument positif, l’ex président réélu ce samedi 26 novembre 2022 par effraction, n’a pas été en mesure d’obtenir plus de la moitié des suffrages des 691 congressistes selon la liste électorale publiée hors délai ; et cela malgré le bourrage d’urne, les loubards convoyés, l’achat des voix , la corruption et les intimidations.
L’heure est grave ! La crise s’aggrave ce soir , l’Unjci est en danger. Et ce n’est pas faute d’avoir prévenu.
Comme en 2019 lors de la crise créée au profit du même Jean Claude Coulibaly, il y’a une crise plus grave cette année, trois ans après.
Face à cette situation, et avant même la tenue du congrès des 25 et 26 novembre 2022, la liste CAP avait déjà eu à interpeller le ministère de tutelle dont elle a pris acte de l’absence à ce congrès de la mascarade.
Dans le même ordre d’idée, la liste avait été attentive aux propositions du conseil des sages, pour que l’esprit de division et d’exclusion ne prospère point.
Tout cela semble avoir été vain !
La liste CAP
Vu les irrégularités notamment l’existence de deux listes de congressistes distinctes publiées hors délai au mépris des textes de l’Union;
Vu l’invalidation illégale, irrégulière et illégitime de la liste COHÉSION, ACTION ET PROFESSIONNALISME ;
Considérant les procédures judiciaires en cours,
- affirme haut et fort qu’elle ne se reconnaît pas en ce Congrès manifestement nul et de nul effet à tous les égards ;
- considère Jean Claude Coulibaly comme un ex-président maintenu illégitimement et irrégulièrement à la tête de notre organisation,
- salue l’absence au congrès du ministère de tutelle qui ainsi ne s’est pas associé à la mascarade , et reste dans une posture pour exercer la médiation que la liste avait déjà demandée ,
- invite la justice de notre pays à tirer les conséquences des irrégularités pour son annulation
- interpelle les partenaires de l’Unjci et les institutions sur leurs responsabilités pour éviter de s’associer aux agissements du bureau illégal
- se réserve le droit d’appeler au boycott pacifique des activités organisées par l’ex Président maintenu par effraction à la tête de notre association jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire,
- assure qu’elle se donnera les moyens légaux, statutaires et réglementaires en vue de l’organisation d’un congrès extraordinaire à date dont l’ordre du jour sera le renouvellement des instances et l’actualisation des statuts et règlements intérieurs de l’Union,
- invite les journalistes à la mobilisation totale et à rester à l’écoute des informations sur les modalités pratiques pour la préparation du congrès extraordinaire de la clarification et de fin de la crise.
VIVE L’UNJCI !
VIVE LA VRAIE CONFRATERNITÉ ! VIVE LA CÔTE D’IVOIRE !
Pour la Liste Cohésion, Action et Professionnalisme.
Le porte-parole principal KRA BERNARD
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DISCOURS DE VICTOIRE DU PRÉSIDENT JEAN-CLAUDE COULIBALY
Abidjan, le 26 novembre 2022
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Mesdames et Messieurs les congressistes
Chères consœurs et chers confrères
Je voudrais avant d’aller plus loin dans mon propos, vous remercier pour la confiance que vous venez de me renouveler. Je vous suis infiniment reconnaissant et je prie le Très Haut et son fils Jésus Christ de m’accompagner et de m’éclairer tout au long de ce mandat pour mériter de vous et surtout de répondre aux attentes de tous les journalistes sans exclusive.
Mesdames et Messieurs, membres de l’UNJCI,
Le 11e Congrès aura été le plus pénible que l’Union ait connue. Après celui de 2019 qui n’a pas été non plus de tout repos, nous croyions avoir tourné la page des incompréhensions. Tout au long de mon mandat, j’ai consacré beaucoup d’énergie à recréer cette confraternité mise à mal par des enjeux électoraux. J’avais ouvert les bras à tous les journalistes. Tous ceux qui m’ont élu et ceux qui ont choisi mon adversaire de cette époque avaient un égal accès à mon bureau. La philosophie qui a présidé à la création de notre union étant de faire de l’UNJCI, le creuset de confraternité et de solidarité. Hélas, à l’occasion de ce congrès qui s’achève aujourd’hui, les démons de la division ont réapparu, plus déterminés que jamais. Or, il nous faut casser ce cycle pernicieux qui fragilise l’UNJCI et menace sa survie.
Mesdames et Messieurs,
La vie est dynamique par essence et les relations humaines qui manifestent cette vie ne le sont pas moins. C’est pourquoi, je suis convaincu que tout peut évoluer dans le bon sens si l’on y met du sien. Si l’on y met sa bonne foi.
Pour ma part, j’ouvre mon cœur et mes bras à nos frères avec lesquels des incompréhensions nous ont divisés, le temps d’une élection. Je lance ici et maintenant un appel solennel à l’union et à la confraternité. L’UNJCI, c’est notre fétiche. C’est le trait d’union entre tous les journalistes. La mobilisation exceptionnelle enregistrée par le 11e congrès montre à l’envi que cette évidence est bien perçue de tous.
Le seul vainqueur de cette élection, c’est l’UNJCI elle-même. Elle a montré sa force de résilience, en dépit des soubresauts et tous les vents de traverse. Nous avons tous gagné et nous devons tous unis, travailler au renouveau de notre association. Le congrès de 2019 et celui qui s’achève a montré toutes les fragilités, voire les lignes de fractures de l’UNJCI.
Chères Consœurs et Chers confrères,
Comme vous le voyez, le défi primordial, aujourd’hui, est de consolider notre association qui est, par ailleurs, notre principal outil de combat. Les autres défis, je ne cesserai de le rappeler, se résument dans la quête de la survie même de notre métier. Si nous n’allons pas ensemble, unis comme un seul homme pour poser nos vrais problèmes aux autorités compétentes, nos chances d’avoir une oreille attentive s’amoindriront d’autant. Nous n’avons pas le droit de laisser la proie pour l’ombre. Il n’est pas raisonnable de se battre au chevet d’une mère malade.
Nous devons avoir en esprit que ce qui nous divise est plus grand que ce qui nous unit.
Je voudrais exprimer ma reconnaissance à nos aînés et devanciers du Conseil des Sages qui n’ont ménagé aucun effort pour contenir les débordements. Chers référents, je me permets de vous mettre à nouveau en mission. User de votre aura et de votre autorité indiscutable pour ramener définitivement la paix dans la maison UNJCI.
À vous chères consœurs et chers Confrères, je vous demande d’être, chacun à votre niveau, un instrument de paix et de réconciliation.
Vive la Confraternité pour que vive l’UNJCI.
Merci de votre écoute attentive.
Jean-Claude Coulibaly
Président du Conseil Exécutif de l’UNJCI