Invitée à une des tables rondes de la CGECI Academy 2023, Anne Ouloto a invité les opérateurs économiques à investir dans la région du Cavally.
“Industrie touristique, levier de développement des services et des économies”, c’était le thème de la première table-ronde de l’édition 2023 du CGECI Academy. Elle s’est tenue le jeudi 26 octobre 2023 à la Salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan Cocody.
La ministre d’État, Anne Désirée Ouloto, y était invitée en qualité de présidente du Conseil régional du Cavally. Elle a saisi l’occasion de ce rendez-vous des hommes d’affaires ivoiriens pour les inviter à aussi investir dans sa région.
« Nous sommes une région en plein essor. Je me demande aujourd’hui ce que vous envisagez, vous hommes d’affaires de Côte d’Ivoire, pour que ce développement de notre pays s’étende aussi à notre région. Je n’ai pas assez d’hôtels, tant en chef de région, que dans le département de Toulepleu. Pendant le premier mandat, j’ai eu à créer deux Festivals. Cela m’a permis de m’en rendre compte. Mes invités sont logés à Guiglo, et d’autres à Daloa, Man, et sont obligés de faire des allers retours. Il me faut élargir le cadre des amis de la région du Cavally pour que nous puissions réfléchir à comment faire en sorte que nous ayons des hôtels capables de recevoir périodiquement des touristes », a-t-elle dit.
À cette table-ronde étaient présents, aussi bien des responsables du ministère en charge du tourisme, des responsables d’agences de voyage, mais aussi des représentants du ministère de la culture. Salif Traoré alias A’salfo du groupe Magic System y participait également. Il avait aussi de grands investisseurs du monde de l’hôtellerie. Anne Ouloto leur a présenté les atouts touristiques de sa région.
“En termes d’infrastructures routières, le Cavally est une priorité pour le gouvernement”
Anne Ouloto est revenue sur les atouts dont dispose la région. « Partir d’Abidjan à Daloa, la route est merveilleuse. À Guiglo, nous avons un pont neuf qui sera bientôt inauguré. Des grands projets sont en cours pour la réhabilitation de nos routes internes. De Guiglo à Bloloquin , en passant par Toulepleu jusqu’à la frontière du Libéria. Le bitumage de l’axe Guiglo à Taï sera bientôt lancé, et nous permettra d’organiser des visites au parc de Taï. Nous avons une bien meilleure couverture de l’électricité dans nos villages. Nous sommes passés de de 40 en 2011 à 95% de taux de couverture aujourd’hui. L’accès à l’eau potable, le taux est formidable aujourd’hui. Au niveau de l’éducation, les enfants vont à l’école partout. Des collèges de proximité dans tous les chefs-lieux de sous-préfecture. Aujourd’hui, en termes d’infrastructures routières, le Cavally est une priorité pour le gouvernement », a-t-elle énuméré.
Anne Ouloto a expliqué qu’à la suite de son élection en 2013, pour son premier mandat, elle s’est fixée comme objectif de stabiliser la région en ramenant la paix, en faisant de la région une localité qui suit la dynamique nationale au plan de la stabilité, de la cohésion sociale et du développement économique.
« De ce point de vue, les populations attendent beaucoup de la présidente de région que je suis. Ceci, à plusieurs niveaux. La lutte contre la pauvreté, l’insertion socio-professionnelle des jeunes, de l’autonomisation des femmes et de la préservation de notre environnement. Nous avons le Parc national de Taï qui est inscrit au patrimoine de L’UNESCO. Nous avons des forêts classées, une faune très riche et enviée. C’est une belle région qui a de grands atouts touristiques. Des montagnes, des poissons sacrés, notamment des silures dans un village que nous appelons Béwé. Dans le domaine de la culture, nous avons un patrimoine formidable. La culture Wê et ses masques sont des appels touristiques à visiter cette région », a-t-elle fait savoir.
Elle a ajouté que son rêve est de voir la région faire partie des sites touristiques les plus importants du pays. « Comment le devenir lorsque vous avez de grosses difficultés ? D’abord, en ce qui concerne les infrastructures. Pour organiser des activités touristiques, il faut pouvoir accueillir les visiteurs dans des conditions acceptables. Cela signifie des réceptifs hôteliers, des routes en bon état, il faut de bons établissements de restauration. Il faut aussi pour présenter des circuits touristiques attrayants. Tout cela va permettre de créer des opportunités d’emploi et maintenir les jeunes sur place et faire d’eux les acteurs de l’économie locale. Et lutter contre les départs massifs de nos jeunes », a-t-elle lancé.
J-H Koffo