Nommée en début d’année 2021 à la tête du Comité de Normalisation de la Fédération Ivoirienne de Football (CNI-FIF), Mariam Dao Gabala est en permanente contradiction à chacune de ses sorties. Le dernier communiqué qu’elle a brandi mardi 14 décembre 2021 a fini par convaincre sur sa gestion approximative et calamiteuse de l’institution qu’elle dirige.
Dans un communiqué qu’elle a fait diffuser ce mardi 14 décembre 2021, Mariam Dao Gabala se désengage des résultats de l’audit réalisés par le Cabinet Ernst et Young des comptes de la FIF des exercices 2019 et 2020 et largement diffusés sur les réseaux sociaux. Une bien malheureuse sortie de la première responsable du football ivoirien qui achève de convaincre qu’elle n’a plus aucune crédibilité.
En fait, elle n’est pas à son premier dérapage. Déjà lors de sa première conférence publique le 12 février 2021, quelques jours seulement après sa prise de fonction, Mariam Dao Gabala avait indiqué que les caisses de l’institution étaient totalement vides. « Nous avons trouvé une situation financière totalement désastreuse », avait-elle indiqué aux journalistes et autres personnes présents ce jour-là dans les jardins de la FIF.
La réaction du Comité Exécutif sortant n’a pas tardé. Dans une adresse à la presse, les ex-collaborateurs du président Augustin Sidy Diallo ont démonté les propos mensongers de la patronne du CN-FIF et rétablit la vérité. Mieux, ils ont indiqué preuves à l’appui qu’au moment de leur départ, ils ont laissé la somme d’environ 500 millions de F CFA dans les caisses sans compter les créances à recouvrer auprès de l’État, de la CAF et de la FIFA ainsi que certains partenaires, le tout avoisinant ou dépassant le milliard de nos francs.
Comment Dao Gabala Mariam s’est à jamais discréditée
Lors de sa deuxième sortie (toujours à la FIF, le 24 mars 2021, à l’occasion du renouvellement du partenariat liant la FIF au diffuseur des matches de Ligue 1, Mariam Dao Gabala, revenant sur ses premiers propos, s’est révisée. ” Nous n’avons pas encore entamé l’audit. Donc nous ne pouvons, à ce jour, dire ce qu’il en est de l’état des finances. Vous le saurez quand nous aurons fini ”. Une deuxième bourde qui a commencé à semer le doute dans l’esprit de ceux qui ont pris faits et causes pour elle.
Ce n’est pas tout. Entre cette date et le 23 novembre 2021, cette dernière a lancé de nombreuses flèches en direction du Comité Exécutif sortant, dénonçant sa mauvaise gestion des ressources financières. Détournements, vols…Des informations bien reprises sur les réseaux sociaux. Reçue récemment au Palais présidentiel par le président Alassane Ouattara, elle lui avait même confié que les ressources de la FIF ont été dilapidées par son prédécesseur. Pour cela, elle a demandé une rallonge supplémentaire pour faire face aux dépenses.
La troisième et plus grosse bourde faite par la patronne du Comité de Normalisation reste sa sortie du 23 novembre 2021 au cours de laquelle elle a porté des accusations sur la base des résultats du rapport d’audit qu’elle a commandité. Contredite par des preuves irréfutables par le Comité Exécutif sortant, celle-ci n’a plus parlé jusqu’à la fuite de ses résultats sur les réseaux sociaux. L’analyse des résultats montrent bien tout le faux orchestré à partir de manipulation des chiffres.
Les réactions qui la confondent sont telles que Mariam Dao Gabala est obligée de sortir un communiqué, mardi 14 décembre 2021 pour se dédire (voir fac-similé). A la vérité, se sentant isolée par la FIFA qui ne lui fait plus confiance, elle use de tous les moyens pour être toujours dans les bonnes grâces de cette institution. De plus, elle veut détourner l’attention des Ivoiriens sur sa gestion approximative et calamiteuse. Malheureusement, elle s’y prend mal et cela l’enfonce au fil de ses sorties inutiles.
Adou Mel