Lors d’une conférence de presse jeudi 16 juillet 2015 à Cotonou, Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer, a accusé le groupe français Bolloré, l’un des partenaires stratégiques dans le projet de construction de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey, de vouloir construire une voie ferrée à écartement d’ un (1) mètre contrairement à la norme internationale en vigueur qui est de 1,435 mètre.
Selon M Assogba une telle norme va isoler le Bénin des autres pays du monde.
Au Bénin, le chemin de fer construit dans les années 1899 et 1936 était une ligne ferroviaire de pénétration coloniale ayant pour écartement métrique un (1) mètre.
En février 2014, un projet de réhabilitation de la voie ferrée Cotonou-Parakou et le prolongement du chemin de fer Parakou-Niamey a été concrétisé pour un coût de 800 milliards de francs CFA, selon le conférencier.
Le projet qui au départ était prévu pour être exécuté par le groupe Prétrolin de l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou , a finalement été transmis au groupe français Bolloré. Mais les deux hommes d’affaires devraient travailler ensemble selon le contrat. Aujourd’hui M. Assogba dénonce la mise a l’écart du projet du béninois Samuel Dossou et le passage du coût du projet à 1.200 milliards Fcfa contre 800 milliards.
Selon lui une fois mis en service , les trains du Bénin ne pourront pas franchir les frontières du pays , et les trains d’autres pays ne pourront pas passer les frontières du Bénin, parce que les écartements ne seront pas les mêmes.
Ariel Gbaguidi