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Contribution du GR2S (1) – Lutte contre l’insécurité en Afrique : Quel avenir pour LE G5 SAHEL ? Doit-on passer d’un G5 à un G4 SAHEL ?

Yaya Kanté par Yaya Kanté
13 janvier 2022
dans Opinion
Contribution du GR2S (1) – Lutte contre l’insécurité en Afrique : Quel avenir pour LE G5 SAHEL ? Doit-on passer d’un G5 à un G4 SAHEL ?

La situation au Mali et les sanctions lourdes prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre la junte militaire au pouvoir ouvrent le débat sur l’avenir du G5 Sahel. Doit-on passer d’un G5 à un G4 Sahel en écartant le Mali de l’organisation supranationale créée lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km² ? 

Le G5S s’inscrit dans une forte tradition d’intégration régionale en matière de développement économique et de lutte contre le terrorisme. Même si les pays membres appartiennent à des organisations différentes, – le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont membres de l’UEMOA et de la CEDEAO, la Mauritanie est membre de l’Union du Maghreb arabe et le Tchad est membre de la CEMAC -,  il existe, dans la bande sahélienne, une forte tradition d’intégration régionale. Cette volonté de coopération et d’intégration régionales suppose que les 5 pays du Sahel avancent d’un même pas, avec les mêmes objectifs en matière de développement économique, lutte contre l’insécurité et mise en œuvre des principes de bonne gouvernance. 

Deux faits nouveaux sont venus perturber le fragile équilibre et la stabilité de la bande sahélienne : la situation politique au Mali et l’affaiblissement du Burkina Faso face aux menaces terroristes. À l’évidence, le « sursaut militaire » qui devait se traduire par le passage de relais aux armées nationales pour assurer la sécurité du Sahel ne se produit ni au Burkina, ni au Mali. S’il n’est pas question d’abandonner le Burkina, la situation au Mali ouvre le champ d’une nouvelle réflexion sur l’avenir du G5 Sahel.

La situation au Mali

Alors que CMT tchadien bénéficie d’un véritable soutien de la part de la France, de la communauté internationale et de l’Union africaine, l’attitude des militaires maliens, installés au pouvoir après un double coup d’État, suscite de nombreuses interrogations et soulève de graves inquiétudes au moment où le Mali s’apprête à prendre, au 1er mars 2022, la présidence du G5 Sahel. La junte militaire malienne refuse de s’inscrire dans le calendrier souhaité par l’Union Africaine et la communauté internationale qui préconisaient l’organisation  d’élections libres à la fin de février 2022 et le retour au pouvoir des civils. Or, après un mois de consultation nationale, les Assises de la Refondation ont recommandé une prolongation de la transition de 6 mois à 5 ans, ce qui  ressemble à un 3ème coup d’État. Les conclusions des Assises de la Refondation risquent de fragiliser les rapports entre le Mali et ses partenaires, que ce soit la France, l’Union Européenne et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la junte au pouvoir ayant promis la tenue d’élections générales libres, transparentes en février prochain.  

Pour Mohamed Amara sociologue et auteur de Marchands d’angoisses, Le Mali tel qu’il est, tel qu’il pourrait être, il semble inconcevable pour la Cédéao d’avoir des élections dans cinq ans.  Autre difficulté : les ambiguïtés du président malien, Assimi Goïta, peuvent se lire comme une remise en cause de la feuille de route du G5 Sahel avec deux conséquences inacceptables : l’ouverture de négociations avec les groupes terroristes et la rupture des alliances traditionnelles au sein du G5 Sahel avec la présence à Bamako de la milice privée russe Wagner, dont on sait qu’elle est le faux-nez de Moscou en Afrique. La question n’est pas que franco-malienne, elle est sahélienne, elle est géopolitique avec une guerre d’influence entre les partenaires traditionnels du Mali, – la France, l’Union Européenne, les États-Unis-, et les nouveaux « amis » de la junte militaire que sont la Russie et la Turquie.

Un objectif : ne pas rompre avec le Mali

L’urgence est de maintenir le Mali dans l’organisation multilatérale du G5 Sahel. Les propositions faites par les Assises de la Refondation ne sont pas nouvelles, elles sont sur la table depuis 2019. Le double coup d’État militaire au Mali s’explique par l’incapacité des dirigeants à lutter efficacement contre l’insécurité liée aux attaques djihadistes, les défaillances de la gouvernance du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), accusé de corruption, de népotisme et de fraude électorale, et par l’échec de l’intervention militaire française depuis 2012. 

Aujourd’hui encore, malgré la forte instabilité politique, le Mali reste un pays-clé dans la lutte contre le terrorisme djihadiste. Le mystérieux commandant des forces spéciales, devenu Président de la République, et les alliés traditionnels du Mali ne semblent pas vouloir rompre leur relation. Une délégation malienne, conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, doit se rendre à Accra pour rendre compte des travaux des Assises au président de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo. Le document final fait 46 pages et aborde une quarantaine de thématiques différentes : durée de la transition, réformes à mener, partenariat militaires, etc.

Pour certains observateurs, les militaires maliens cherchent uniquement à gagner du temps, afin d’éviter les sanctions qui peuvent les frapper et des sanctions économiques qui seraient catastrophiques pour le pays. Le Président malien de transition, le colonel Assimi Goïta,  qui se veut rassurant, en appelle à la compréhension et à la « solidarité » de la CEDEAO, afin de ne pas entraver l’action du CMT qui, selon lui, répond pleinement, le colonel Assimi Goïta au désir de changement des populations. Ce désir de changement est-il instrumentalisé par des forces extérieures qui organisent des manifestations anti-françaises à Bamako ? Ce qui est certain, c’est que le Mali, après la Centrafrique, devient une « zone grise » dans laquelle des adversaires de l’Occident mettent en œuvre de nouvelles stratégies d’influence en laissant agir, pour leur compte, des milices privées. 

Ces stratégies ne peuvent pas permettre de lutter efficacement contre l’insécurité : Wagner, ce ne sont que 1 000 mercenaires au Mali. En revanche, elles contribuent à fragiliser le Mali au moment où il doit succéder au Tchad à la présidence du G5 Sahel. Des voix se font entendre qui demandent que la Mali passe son tour en 2022 et que la présidence du G5 Sahel échoit au Niger, un pays sûr, et à son Président, le solide Mohamed Bazoum. Contrairement aux relations entre la France et le Mali, qui continuent à se dégrader, les rapports entre Niamey et Paris sont excellentes, Mohamed Bazoum n’hésitant pas à exprimer sa « reconnaissance » envers la France, dont il salue l’engagement et les « sacrifices ». 

Il n’est pas sûr que la France choisisse d’écarter le Mali de la présidence du G5 Sahel. Ce serait, selon moi, l’un des scénarios du pire, l’autre scénario du pire étant la rupture de Bamako avec la France, l’Union Européen et les 4 autres pays du G5 Sahel. Le Mali est un grand pays qui doit continuer à jouer un rôle-clef au Sahel. Le passage d’un G5 Sahel à un G4 sans le Mali contribuerait à affaiblir la lutte contre le terrorisme et ralentirait le retour de l’armée malienne dans le nord du pays. 

Dans l’actuelle géopolitique du Sahel, chacun se tient sur le fil d’un équilibre fragile que menacent des forces négatives qui agissent localement et à l’international. Quelle sera la réaction des différents protagonistes en ce début de 2022 ? Tous voudront éviter la politique du pire sachant que le volet sur la sécurité ne doit pas conduire à oublier le développement et la mise en œuvre d’une gouvernance responsable.


Aichatou Dembélé
Enseignant-chercheur,
Membre du GR2S,
Spécialiste de géopolitique africaine

(1) Le GR2S (Groupe de Réflexion sur la Situation au Sahel) réunit des spécialistes de géopolitique qui ont fait du Sahel un objet d’étude. Comprendre ce qui se passe dans la région sahélienne est vitale pour l’avenir de l’Afrique.

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