Dans son discours d’ouverture à la COP 22 ce lundi 07 novembre, la ministre française de l’environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal a pris une fois de plus partie pour le continent qui l’a vu naître, l’Afrique.
« Les pays les plus riches vivent comme s’il y avait trois planètes. Les pays les plus pauvres, comme s’il n’y en avait déjà plus. Le changement climatique en Afrique est cruel et injuste. C’est le continent africain qui le subit le plus sans en être responsable, avec les désastres de la désertification. Sur les 50 pays les plus meurtris par le réchauffement climatique, 36 se situent en Afrique subsaharienne. Alors je demande une nouvelle fois de la justice climatique et en particulier pour l’Afrique », fait savoir Ségolène Royal.
Le temps presse, a dit la ministre. Car dit elle, l’année qui vient de s’écouler a été la plus chaude avec l’accélération de la fonte des glaciers, la désertification et les concentrations urbaines massives, Tout cela appelle à « un nouveau modèle de développement urbain ». La ministre s’est engagée pour ces priorités en faveur de l’Afrique notamment l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables avec les projets hydrauliques, éoliens, solaires, géothermiques, biomasse, énergies marines, les femmes et le climat, la sécurité et le climat. Pour joindre l’acte à la parole, elle a offert des petites lampes solaires en forme de fleur d’Ethiopie qui ont été allumées par l’Assemblée pour marquer le droit du continent africain à la lumière.
Présidente de la COP 21 l’année dernière à Paris, la ministre a lancé un appel aux 93 pays sur les 193 qui n’ont pas encore ratifié l’Accord de Paris, de le faire avant la fin de cette année. Elle a salué l’initiative du Roi Mohamed VI et son gouvernement pour le sommet africain des chefs d’État qui se tiendra le 16 novembre à Marrakech. Cette COP 22 sera présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar à qui elle a passé le relais,
Korona Sékongo