Le président de la Fédération des organisations républicaines pour la cohésion et l’émergence (Force 2015), Charles Gnahoré, député de Bouaké Commun, était dans les locaux de l’Intelligent d’Abidjan et d’Afrikipresse, mercredi 14 mars 2018.
Charles Gnahoré a encouragé la formation du parti unifié qui n’est pas, selon lui, quelque chose de forcé. Mais indispensable et nécessaire : « C’est dans l’intérêt du peuple. Nous serons heureux de voir le FPI au sein de ce nouveau parti politique. Ensemble nous trouverons davantage les solutions aux problèmes des ivoiriens ».
« Guikahué n’est pas Bédié »
Concernant les récentes sorties de certains cadres du RHDP (PDCI et RDR), le député a dit : « Nous ne voulons pas tomber dans le jugement de propos de telle ou telle personnalité. Je peux vous rassurer que le RDR dont nous sommes proche est très serein. Nous sommes attachés à un homme qui est Alassane Ouattara, et nous connaissons les rapports et la complicité qui existent entre lui et son ainé Konan Bédié. Les dernières décisions viendront de Ouattara et Bédié. Charles Gnahoré président de FORCES 2015 ne prendra en considération que les propos de ces deux hommes ».
L’élu du peuple n’a pas voulu prendre en considération les propos du secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda. Pour lui, même si Guikahué est le micro de Bédié, il n’est pas du tout Bédié lui-même. « Le RDR a connu le front républicain avec le FPI, et nous savons ce que cela nous a apporté. Le micro et le haut-parleur ne sont pas les principaux décideurs du PDCI-RDA, dont le décideur qui s’appelle Henri Konan Bédié.
Alassane Ouattara a dit que celui qui lui succèdera sera le meilleur des cadres du RHDP. Il n’a pas dit le meilleur du RDR. À Gagnoa nous avons proposé Daniel Kablan Duncan qui n’est pas n’importe qui au PDCI-RDA. Il a été premier ministre sous Bédié et Ouattara. Est-ce qu’il y a au sein du PDCI des personnalités ou militants qui sont reconnus PDCI-RDA authentiques et d’autres qui ne le sont pas. Si c’est le cas qu’on nous dise véritablement ce qu’on attend par cadre ou militant du PDCI-RDA », a demandé Charles Gnahoré. Il a soutenu que la succession du Président Alassane Ouattara n’est pas une passion pour eux.
« Ne soyons pas surpris que le FPI disparaisse »
Le parlementaire n’est pas d’avis avec l’opposition ivoirienne qui dénonce l’organisation des sénatoriales. Selon lui, en politique le plus fort est celui qui a le pouvoir. Et ceux qui le possèdent actuellement c’est le RHDP. Quand on est dans l’opposition et qu’on veut avoir le pouvoir, dit Charles Gnahoré, il faut savoir mener la politique. « La politique de la chaise vide ne paie jamais. Avec cette manière de faire, ne soyons pas surpris que le FPI disparaisse. Ouattara veut en face de lui des partis d’opposition forts qui puissent aider à l’avancée de la Nation. Je ne suis pas homme à garder la tête dans les textes. Il y’a des élections qui ont été programmées. On y va ou non. Est-ce que c’est le Président qui doit convoquer l’organisation des sénatoriales, est-ce l’Assemblée nationale ? Ce n’est pas pour moi l’intérêt aujourd’hui. Pour moi, l’intérêt c’est de participer à ces élections. Je suis un élu du peuple. Mais je suis avant tout militant et cadre du RHDP. Et je vois cette décision comme décision politique. Pour moi tant que ça sera à l’avantage de mon organisation politique, je la soutiendrai », a-t-il précisé.
Hilaire Gueby