La Côte d’Ivoire fête le 62e anniversaire de son accession à l’indépendance le 7 août 2022 à Yamoussoukro, la capitale politique.
À la veille de cette célébration Yaya Fofana, président du MFA (Mouvement des forces d’avenir) souhaite que la rencontre attendue entre le chef de l’État et les ex présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo soit «l’occasion d’aplanir définitivement les dissensions, afin de donner l’espoir aux Ivoiriens de bâtir la nation ivoirienne». Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.
” La Côte d’Ivoire a acquis son indépendance le 7 août 1960 sous la présidence de feu Félix Houphouët-Boigny. Désormais libres, les filles et les fils de Côte d’Ivoire se sont mis ensemble pour bâtir notre pays. C’est ainsi que d’énormes progrès ont été réalisés notamment dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’éducation, de la culture, …
La Côte d’Ivoire, notre chère patrie était admirée de tous, a d’abord connu un fort succès économique au cours des vingt premières années de son indépendance. Cette période de prospérité économique a d’ailleurs été qualifiée de « miracle ivoirien ».
L’instauration du pluralisme politique et/ou du multipartisme en Côte d’Ivoire a connu plusieurs soubresauts, troubles, et même la guerre. La suite est connue de tous. Des milliers de morts, des exilés politiques, des prisonniers civils et militaires, ce qui a entraîné la fracture et la fragilisation du tissu social.
Aujourd’hui, il faut réconcilier les Ivoiriens, car la vie sociale est fortement entamée, la politique a pris le pas sur la cohésion sociale et les valeurs fondamentales. Nos populations sont embrigadées dans des partis politiques qui rythment la vie des Ivoiriens.
L’activité politique est perçue comme le seul moyen rapide de faire fortune. Et pourtant, l’économie de notre pays repose sur l’agriculture. Quelle place jouent les planteurs, les agriculteurs, les commerçants, les artisans, … dans la politique en Côte d’Ivoire ? Sont-ils considérés uniquement comme un bétail électoral (?) alors qu’ils contribuent fortement au développement de notre pays ?
Le dialogue entamé ces derniers temps a enregistré la participation du gouvernement et de quelques acteurs politiques et de la société civile. Celui-ci a abouti à l’adoption des recommandations fortes par les parties prenantes, dont notamment, au titre de la RÉCONCILIATION NATIONALE : il a été décidé de : « la mise en place d’un processus de réparation et d’indemnisation des victimes de la crise électorale de 2020 ; la poursuite du renforcement de la culture démocratique et du civisme au sein de la société ivoirienne ; la vulgarisation des modes alternatifs de règlement des conflits en impliquant notamment les chefs coutumiers, les guides religieux et les organisations de la société civile. »
Cependant, l’on se demande à quoi aura servi cette énième rencontre sur la réconciliation ? Car les nombreuses rencontres n’ont pas eu d’aboutissement réel dans la consolidation de la cohésion sociale. Bien que les trois grands dits « leaders politiques » de la scène ivoirienne se soient rencontrés au palais présidentiel dans le seul souci d’apaisement.
C’est dans cette optique qu’une prochaine rencontre de ces trois grands leaders politiques est prévue le 7 août 2022 à Yamoussoukro à la fête de l’indépendance. La Côte d’Ivoire entière vous regarde, c’est l’ultime rencontre de la vraie réconciliation nationale.
Les présidents respectivement Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo se réclament tous de l’houphouetisme, alors que « ‘’Dialoguer’’ reflète l’une des pensées fortes de Félix Houphouët-Boigny : Il a dit « Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles, c’est l’arme de ceux qui font passer leurs problèmes généraux avant les problèmes particuliers, avant les questions d’amour-propre. » Partageons ensemble ces valeurs du président Félix Houphouët-Boigny pour que la Côte d’Ivoire reste debout !
Le MFA, attaché à l’houphouetisme comme étant la doctrine qui peut bâtir la nouvelle Côte d’Ivoire, salue ces dialogues tant attendus et souhaite que la rencontre de ces trois grands leaders politiques à Yamoussoukro soit l’occasion d’aplanir définitivement les dissensions, afin de donner l’espoir aux Ivoiriens de bâtir la nation ivoirienne ;
Le MFA rassure les Ivoiriennes et les Ivoiriens que la politique n’est pas le bien exclusif d’un groupe ethnique ou religieux et/ou d’une catégorie sociale, et demande à chacune et à chacun de s’engager respectivement dans son domaine de compétence au développement de la Côte d’Ivoire nouvelle ;
Nous avons en commun la Côte d’Ivoire, aucune organisation politique et sociale, quels que soient les moyens dont elle dispose ne saurait à elle seule construire la Côte d’Ivoire, notre patrie de paix. Le MFA reste ouvert au dialogue et mobilisé pour l’éducation des valeurs civiques et citoyennes ;
Au MFA, l’on prône la paix, le rassemblement, et le dialogue. Dans cet esprit, la porte reste ouverte à tous. Le MFA partage la vision du président de la République, Alassane Ouattara. Nous l’aidons à conserver les vertus du premier président ivoirien, à savoir la paix, le pardon, le dialogue et le partage.
Je demande à tous les Ivoiriens de s’inscrire dans la dynamique du président de la République, Alassane Ouattara qui veut bâtir une nation forte et unie. Il est sur la voie et nous savons combien il travaille pour reconstruire la Côte d’Ivoire. Son bilan est indiscutable. Avec le Président Ouattara, il y a de l’espoir. Que tous les Ivoiriens se lèvent comme un seul homme pour accompagner sa politique, gage de paix durable”.