Le Programme Afrique pour une agriculture climatiquement intelligente (ACSA) de la Banque africaine de développement, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du développement durable de Côte d’Ivoire, le Fonds vert pour le climat (GCF) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), organisent du 13 au 16 août 2019 un atelier international pour la conception de projets REDD+ en Afrique.
L’atelier réunira 60 participants de 18 pays d’Afrique et des représentants d’agences des Nations Unies, d’agences bilatérales et multilatérales et du secteur privé.
Les participants examineront les leçons tirées des investissements REDD+ en Afrique, les concepts de projets éligibles au financement REDD+ dans le cadre du Fonds vert pour le climat, et adopteront un plan pour stimuler les activités du REDD+ en Afrique.
L’atelier comprendra une visite de terrain aux communautés de Dimbokrou, où des groupements de femmes usent d’approches novatrices pour obtenir des terres rares pour des projets d’agroforesterie, de foresterie et de production d’énergie.
L’agriculture est l’un des principaux facteurs de déforestation, à hauteur d’environ 80 % pour l’ensemble de la planète. En Afrique et en Asie tropicale, l’agriculture commerciale et l’agriculture de subsistance comptent pour un tiers des surfaces de la déforestation. REDD+ cherche à prévenir la déforestation tout en relevant les défis de la production agricole durable et les impacts de la dégradation des forêts.
Cet atelier est l’occasion de planifier soigneusement un cadre de gestion inclusif pour les projets REDD+ en cours. L’atelier examinera les options disponibles pour des investissements REDD+ bancables en Afrique avec la participation des coordinateurs nationaux REDD+ et des agences d’exécution sur le continent.
Qu’est-ce que REDD+?
REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) est un dispositif d’incitation économique en faveur des pays en développement abritant des forêts tropicales pour éviter la déforestation et la dégradation des forêts. L’objectif est d’atténuer les effets du changement climatique en réduisant les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES), grâce à l’amélioration de la gestion forestière.
Les pays sont donc encouragés à élaborer des stratégies nationales REDD+, à développer leurs capacités nationales, à établir des niveaux de référence pour le CO₂ et à mettre en place des méthodes participatives permettant d’assurer la collaboration entière et effective des communautés locales.
REDD+ soutient la création d’une valeur financière pour le carbone stocké dans les forêts, en offrant des incitations aux pays en développement pour qu’ils réduisent les émissions des terres forestières et investissent dans des filières à faible émission de carbone. Cela devrait conduire à un développement durable et bénéficier du soutien adéquat et prévisible de la part des pays développés. Le financement devrait également provenir du secteur privé. L’idée clé est que les paiements basés sur les résultats doivent provenir de réductions vérifiées des émissions de carbone.
Source: Bad