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    Côte d’Ivoire : une étude lancée sur l’universalité de l’internet (comment rendre l’internet accessible à toutes les populations)

    Côte d’Ivoire : une étude lancée sur l’universalité de l’internet (comment rendre l’internet accessible à toutes les populations)
    Publié le
    Par
    Yaya Kanté
    Lecture 4 minutes
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    La chaire UNESCO en pratique émergentes en technologies et communication pour le développement de l’Université Bordeaux Montaigne en France avec l’appui du ministère ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation mène une étude sur «l’universalité d’Internet» en Côte d’Ivoire. Rendre accessible l’internet à toutes les couches de la population, est l’objectif de cette étude.

    «L’universalité d’Internet en Côte d’Ivoire», est le thème de l’étude que la Chaire UNESCO de l’ Université Bordeaux Montaigne, avec le soutien du gouvernement ivoirien, va mener dans le pays. L’enquête vise à comprendre et à évaluer la complexité de l’essor de l’Internet et de son impact sur le développement du pays. Elle devrait en outre permettre de faire des recommandations à l’État pour la mise en œuvre d’un Internet accessible à tous. Le lancement de cette étude a eu lieu le lundi 7 mars 2022, à Postel 2001 au Plateau, siège du ministère. Il a été suivi le mardi 8 mars 2022, de la première réunion du Comité consultatif de l’étude.

    [Faire de la Côte d’Ivoire un hub du digital en Afrique]

    Le ministre de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, s’est félicité du choix de la Côte d’Ivoire pour la réalisation de cette étude. Il rassuré de la disponibilité du gouvernement à accompagner les équipes de l’UNESCO pour la réalisation de l’étude.

    «Le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter la toute première étude du genre, aussi bien en Afrique que dans le monde, et en faire le modèle international, traduit bien la volonté de la Chaire UNESCO de contribuer à faire de notre pays, un HUB digital. », a déclaré le ministre Roger Adom pour qui cette étude « permettra de faire un bon diagnostic sur la situation de la connectivité dans notre pays, pour proposer des solutions adéquates pour résoudre la fracture numérique et territoriale, et contribuer ainsi à “l’internet pour tous” ». 

    Roger Adom a aussi révélé les mesures prises par le gouvernement pour rendre l’Internet ivoirien plus sûr : «D’ailleurs, conscient des nouveaux défis et risques imposés par l’implémentation d’Internet, le gouvernement ivoirien a pris ses responsabilités en créant un cadre favorable de confiance numérique à travers l’adoption en 2021, de la Stratégie nationale de Cybersécurité, et le renforcement des lois existantes en matière de gestion et de protection des Données à Caractère Personnelles, des libertés individuelles et de la vie privée.» 

    [ 124 questions pour appréhender l’environnement de l’Internet ]

    Pour le professeur Alain Akiyindou, titulaire de la chaire UNESCO en pratique émergentes en technologies et communication pour le développement de l’ Université Bordeaux Montaigne, et chef du projet de l’étude, l’existence d’un écosystème dynamique du numérique en Côte d’Ivoire est un atout majeur pour la réalisation de ce projet. « L‘UNESCO a mis au point les indicateurs de l’universalité de l’Internet. Ces indicateurs doivent permettre d’évaluer l’environnement d’Internet, de combler les fractures numériques et d’améliorer l’Internet, ces indicateurs sont répartis en 5 catégories, 25 thèmes soit un total de 124 questions auxquelles nous aurons à répondre.», a t-il précisé. 

    Toujours selon Alain Akiyindou, les questions de l’étude sont liées au droit, au cadre juridique; aux normes, données et marché ouverts; à l’accessibilité notamment la question du coût ; à la participation des acteurs et aux questions transversales. L’étude devra donc permettre de : 

    • Présenter une compréhension claire et concrète de l’environnement et des politiques nationales de l’Internet ;
    • Évaluer cet environnement et ces politiques en mesurant les 109 indicateurs de base de l’UNESCO ;
    • Analyser les lacunes et les réalisations à la lumière de la mesure des indicateurs contextuels dans le pays ; 
    • Élaborer des recommandations politiques et des initiatives pratiques basées sur les mesures empiriques des indicateurs, qui permettront au pays d’atteindre ses objectifs et de s’aligner sur les principes de la gestion dynamique des enregistrements à mesure de l’évolution d’Internet ; 
    • Promouvoir la diffusion du rapport par le plus grand nombre de canaux possible.

    [ Les technologies changent énormément, mettre à jour les indicateurs ]

    Anne Lemaistre, cheffe du bureau de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, s’est félicitée de la collaboration qui existe entre son organisation et la Côte d’Ivoire notamment dans le domaine du droit d’accès à l’information. Elle a indiqué que l’étude va se mener avec le concours financier de l’UNESCO.

    Les recommandations de cette enquête serviront au gouvernement d’outils pour réduire la fracture numérique et territoriale, et pour rendre également plus accessible le très haut débit fixe et mobile sur l’ensemble du pays.  D’un coût de 22.000 dollars, l’enquête dont les résultats sont attendus pour la fin juin 2022 sera supervisée par un comité consultatif d’une trentaine de personnes. Ces résultats seront présentés au forum mondial sur la gouvernance de l’Internet en décembre 2022 à Nairobi au Kenya

    Yaya K

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