De retour de La Haye, Kouakou Konan Bertin a accepté de donner à Afrikipresse.fr ses premières impressions, depuis son hôtel à la périphérie de la capitale française: « Avec le président Laurent Gbagbo, la rencontre a été difficile et pleine d’émotion.»
Quand nous nous sommes vus, nous sommes tombés l’un dans les bras de l’autre en pleurant. Je lui ai dit qu’en sa qualité d’ancien chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, je ne pouvais pas rester loin et ne pas venir lui manifester toute ma sympathie pendant qu’il est frappé la terrible perte de sa mère.
Lire aussi >> Côte d’Ivoire- Après Gbagbo, KKB rencontre Blé Goudé en prison
Je lui ai indiqué que nous étions en session parlementaire, mais sur convocation de mon médecin parisien pour des examens urgents, je suis venu à Paris, et j’en ai profité pour aller lui faire mes respects. Malgré l’affliction en raison du décès de sa mère, le président Gbagbo va très bien. Il m’a d’ailleurs confié que j’étais le seul élu ivoirien à venir lui rendre visite, et m’a promis qu’il m’en sera durablement reconnaissant pour cet acte.
Le lendemain, avec Blé Goudé, c’était les retrouvailles de deux frères. C’était la joie et de chaudes accolades. Blé m’a d’ailleurs confié ceci : « KKB, ici n’est pas ma place et tu le sais, alors fais tous les efforts pour que je sorte d’ici ». Je rappelle que le président Gbagbo a estimé que j’étais un homme de paix et de réconciliation. La séparation a été douloureuse hier, mais je suis fier et heureux d’avoir rencontré ces deux fils de Côte d’Ivoire qui sont emprisonnés à près de 7000 kilomètres de chez eux ».
Jean Paul Oro, Paris.