Le conflit communautaire qui oppose des populations dans la région du Cavally (Guiglo, 500 kilomètres d’Abidjan)semble s’intensifier, malgré les appels au calme. Sur place l’on constate des déplacés, des blessés et des écoles fermées.
Des bâches sous lesquelles des enfants et leurs mamans sont couchés à même la pelouse, des bagages entreposés au sol, des individus discutant çà et là, voici le constat qu’offre la cour de la préfecture de Guiglo. Même constat au centre social de la ville. Des déplacés internes du fait de la crise intercommunautaire qui sévit ces derniers temps dans la région.
« Notre village a été attaqué le mercredi ( le 4 octobre 2017, ndlr). Toutes nos maisons ont été pillées. Donc depuis le mercredi soir, c’est ici qu’on dort », raconte une victime. « Il y avait plus de monde que ça » révèle N’Zué, chef de la division administrative de la préfecture. « « Nous avons fait partir plusieurs de nos enfants et nos femmes dans nos villages au centre du pays », explique une autre victime. « Je ne sais où amener mes deux épouses et mes enfants », s’inquiète le chef de 4 carrefour, Kanga Michel. « Depuis plus d’un mois, ajoute-t-il, nos enfants ne vont pas à l’école. Tout a été détruit ». Au Centre Hospitalier Régional de la ville, des blessés disent leur souhait de voir la situation se calmer.
Chris Monsékéla, envoyé spécial
Sur le même sujet
>> Menaces d’affrontements entre des populations ivoiriennes à Guiglo pour litiges fonciers
>> Des victimes annoncées dans un conflit foncier à Guiglo : le Préfet Koné Massemba prudent
>> Violences intercommunautaires à Guiglo : des cadres en mission d’urgence de paix- Côte d’Ivoire